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Les retraites aujourd’hui
TRAVAILLEURS INDÉPENDANTS
Les travailleurs indépendants ont toujours été mal couverts contre le risque vieillesse sans que cela leur pose vraiment pro- blème : en fin de carrière, la vente de leur fonds finançait leur retraite.
Mais les règles du jeu ont changé : la valeur des fonds de commerce devient aléatoire et les indépendants aspirent à disposer d’une véritable protection so- ciale en santé, prévoyance et retraite. C’est ce que leur promettait la fusion de toutes leurs caisses de retraite au sein du Régime social des indépendants (RSI), créé en 2006. Ses errements ont abouti, en 2018, à la création de l’Agence de sécurité sociale pour les indépendants : les régimes de retraite de base et com- plémentaire sont désormais alignés sur le régime général des salariés, qui en a même repris la gestion.
Retraite de base
Jusqu’en 1973, la retraite de base des indé- pendants était un régime par points. Les points obtenus avant cette date restent acquis. Depuis 1973, la retraite de base est calculée à partir de la moyenne des revenus cotisés durant les vingt-cinq meil- leures années pour la génération née à partir de 1953 (vingt-quatre meilleures années pour la génération 1952, vingt-trois pour la génération 1951, et ainsi de suite jusqu’aux seize meilleures années pour la génération 1944).
La durée de cotisation pour bénéficier d’une retraite à taux plein s’aligne sur le régime général : de 160 trimestres pour la génération 1944, elle atteindra 172 tri- mestres pour les générations nées à partir de 1973. En 2018, pour valider un tri- mestre, il faut avoir cotisé sur la base d’un revenu minimum de 1 482 €.
22 HORS-SÉRIE RETRAITE
Le taux de liquidation d’une retraite à taux plein est, comme pour les salariés, de 50 % du revenu brut. Le même système de décote s’applique si la durée légale n’est pas atteinte : 1,50 % par trimestre manquant pour les assurés nés en 1951, 1,375 % pour ceux qui sont nés en 1952, 1,25 % à partir de 1953.
Retraite complémentaire
Elle est également alignée sur le régime des salariés.
5. LA RETRAITE
DES PROFESSIONS LIBÉRALES
La retraite de base des professions libé- rales (hors avocats) est gérée par la Caisse nationale d’assurance vieillesse des professions libérales (CNAVPL), qui s’occupe également de leurs régimes complémentaires au travers de dix « sec- tions professionnelles » :
􏰀 La Caisse autonome de retraite des chirurgiens-dentistes et des sages- femmes (CARCDSF) : 71 000 affiliés ;
􏰀 La Caisse autonome de retraite des médecins de France (CARMF) : 121 350 affiliés;
􏰀 La Caisse autonome de retraite et de prévoyance des personnels infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, pédicures- podologues, orthophonistes et orthop- tistes (Carpimko) : 264 000 affiliés ;
􏰀 La Caisse autonome de retraite et de prévoyance des vétérinaires (CARPV) : 10 640 affiliés ;
􏰀 La Caisse d’allocation vieillesse des agents généraux d’assurance (Cavamac) : 12 000 affiliés;
􏰀 La Caisse d’assurance vieillesse des experts-comptables et des commissaires aux comptes (Cavec) : 20 200 affiliés;
􏰀 La Caisse d’assurance vieillesse des officiers ministériels, officiers publics et