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MA RETRAITE MODE D’EMPLOI
UNE PERTE DE REVENUS SYSTÉMATIQUE
Le taux de remplacement indique ce que représente
le montant de vos retraites
en pourcentage de vos derniers revenus professionnels. Ainsi, la retraite d’une personne
née en 1961 partant à la retraite à 62 ans représente 74,5 %
de son dernier salaire si elle est non-cadre (le taux passe à
91,4 % avec un départ à 67 ans). Toujours à 62 ans, le taux
de remplacement est de :
􏰁 50,5 % pour un cadre
(70 % à 67 ans);
􏰁 62,1 % pour un fonctionnaire sédentaire de catégorie B. (Source : Évolutions
et perspectives des retraites
en France, rapport annuel
du COR, juin 2023.)
classent tous dans l’une des deux catégo- ries suivantes.
􏰁 Ceux qui raisonnent en trimestres de cotisations : ce sont principalement les régimes de retraite de base, comme celui des salariés, des commerçants et artisans ou des fonctionnaires. Pour ces catégories, la retraite de base se calcule en tenant compte de plusieurs éléments : une rému- nération de référence et la durée de car- rière, exprimée en trimestres ; il faut avoir travaillé le nombre de trimestres requis par la loi pour avoir droit à une retraite de base « à taux plein » ou taux maximal. Celui-ci correspond à 50 % du revenu pro- fessionnel de référence dans les régimes général et alignés. Concrètement, la re- traite de base équivaut à la moitié d’un revenu moyen. S’y ajoutent une ou plu- sieurs retraites complémentaires. Pour les fonctionnaires, ce taux maximal est de 75 % (il est de 80 % avec les bonifications), plus une retraite additionnelle modique.
née en 1962, aura sa retraite
de base à taux plein
Son activité lui a permis de valider 169 trimestres. C’est le nombre néces- saire pour une retraite de base à taux plein pour sa génération. Ce chiffre augmente progressivement pour at- teindre 172 trimestres (43 ans de tra- vail) pour les personnes nées à comp- ter de 1965.
La loi du 14 avril 2023 fixe le nombre de trimestres à valider pour une retraite à taux plein. Faute d’avoir engrangé le nombre de trimestres requis, la pension est diminuée d’un montant fixé par la loi : la « décote » (explication du calcul de la retraite, p. 69). Une minoration définitive s’applique aussi sur les retraites complémentaires. Certaines interruptions de travail ne péna- lisent pas la retraite et comptent dans le total des trimestres : celles liées à la mala- die, à la maternité ou au chômage, notam- ment, sont assimilées à des trimestres travaillés, sous certaines conditions. Avoir eu des enfants donne aussi droit à une majoration de trimestres (lire ci-dessous).
... et de la situation familiale
Dans le régime de base des salariés et des professions indépendantes, avoir eu ou élevé des enfants donne droit :
􏰁 à des trimestres supplémentaires, jus- qu’à 8 pour chaque enfant. Cette majo- ration, qui était accordée jusqu’en mars 2010 aux seules femmes, a vu ses modalités d’attribution modifiées au nom du principe de la non-discrimination fon- dée sur le sexe (lire p. 52) ;
􏰁 à des majorations de retraite, 10 % avec 3 enfants, par exemple.
Des avantages sont aussi accordés dans les autres régimes de base. La situation familiale est prise en compte dans le calcul de la réversion (lire p. 58).
À NOTER
Les différents régimes de base ne sont pas financièrement séparés de façon étanche.
Sur la base du principe de la compensation, un régime qui connaît une situation démographique défavorable (trop de retraités par rapport
au nombre de cotisants) reçoit une aide financière des autres régimes
en mesure de le faire.
􏰁 Les autres régimes fonctionnent avec des points de retraite : c’est le cas des régimes de retraites complémentaires obli- gatoires, mais aussi de quelques régimes de base de non-salariés (par exemple, re- traite proportionnelle des exploitants agri- coles et retraite de base des professions libérales). Les cotisations versées (y com- pris celles de l’employeur pour les salariés) permettent d’acquérir des points de retraite selon un prix d’achat fixé annuellement. Une fois à la retraite, l’assuré perçoit une pension dont le montant est égal au nombre de points accumulés, multiplié par le « prix de service » du point. Ce montant est dimi- nué en cas de carrière incomplète.
La retraite,
reflet d’une carrière...
Quel que soit le régime dont vous dépen- dez, il est important d’accomplir une carrière complète, sinon, à défaut, les
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Tous les régimes ne calculent pas la re- traite de la même manière. Mais ils se
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retraites seront réduites. Or cette durée de carrière ne cesse de s’allonger.
Ne pas confondre
« trimestres » et « points »
Catherine,
Exemple
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