cgos.info Espace agent
Retour

Vie des hospitaliers

Infos hospitalier

17 mars 2023

Quelles actions de santé publique pour lutter, aujourd’hui et demain, contre le changement climatique ?

En savoir plus pour préparer votre retraite ?

Consultez
la documentation

Je télécharge
Agent hospitalier Practicien hospitalier

Estimez votre
retraite de base

J'estime

Découvrez
les 9 avantages de la CRH

Je découvre
Agent hospitalier Praticien hospitalier

Le changement climatique est un enjeu majeur, pas seulement pour la planète, mais aussi pour la santé des populations. Depuis 2003, L'agence nationale de santé publique (baptisée Santé publique France en 2016) est engagée pour établir les liens entre climat, environnement et santé. Ses travaux ont également pour but de proposer des actions concrètes pour réduire les impacts sanitaires du changement climatique, comme lors de la journée d’échanges du 8 avril 2022. D’autres programmes ont déjà été menés depuis 2019. Tour d’horizon.

changements climatiques

Le changement climatique : un enjeu prioritaire de santé publique

Tous les champs de la santé sont concernés

Partant de ce constat et, en lien avec une feuille de route établie lors de Cop 26 en 2021, l’agence nationale Santé publique France a défini le changement climatique comme un axe prioritaire de sa programmation. En effet, les impacts directs du climat sur la santé sont nombreux, variés et concernent potentiellement toutes les populations :

- des canicules de plus en plus fréquentes ;

- des catastrophes naturelles plus destructrices ;

- une augmentation de la transmission des maladies vectorielles (dengue ou chikungunya).

L’Agence française de développement (AFD) fait le même constat en rappelant que des maladies comme la dengue pourront concerner 2 milliards de personnes supplémentaires d’ici 2080. En cause : des températures plus élevées mais aussi des pluies abondantes. Actuellement, l’exposition à la dengue concerne 3,9 milliards d’individus selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

Lire aussi : Quand les hôpitaux se mettent au vert pour la transition écologique

Rappel : l’Institut de veille sanitaire (InVS), l’Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes), l’Établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (Éprus) et Addictions Drogues Alcool Info Service (Adalis) ont été regroupés sous l’entité Santé Publique France en 2016, avec la loi de modernisation du système de santé.

Des impacts indirects ont été aussi répertoriés par l’Agence régionale de santé (ARS). Il est à prévoir une augmentation des allergies, des intoxications mais aussi des maladies infectieuses, compte tenu de la prolifération d’espèces microbiennes, végétales et animales. Les conditions météorologiques vont accroître :

- les pathologies cardio-vasculaires et respiratoires, à cause de la concentration des polluants dans l’air ;

- les maladies de la sphère ORL et de l’appareil digestif liées aux problèmes d’accès à l’eau potable.

Des personnes plus sensibles à l’impact du dérèglement climatique

Si les autorités sanitaires ont ciblé les principaux changements du climat, ils ont aussi pu définir les personnes impactées. Les jeunes enfants mais aussi les personnes âgées ainsi que les femmes enceintes sont les premières « victimes ». Ce constat permet de mieux préparer les actions à mettre en place pour préserver la population des futures pathologies.

Prendre en compte tous les impacts sanitaires du changement climatique

Pour mieux identifier les impacts sanitaires du changement climatique et les réduire, Santé publique France mène notamment une réflexion sur la mise en place d’indicateurs spécifiques. « Le développement d'indicateurs appropriés pourrait faciliter la prise en compte de la santé dans l'identification et à la priorisation des besoins d'adaptation ». Des indicateurs de danger, d’exposition, de vulnérabilité, d’impact et d’intervention pour chaque domaine permettraient ainsi de collecter de nombreuses informations. De quoi mener des analyses, pour mieux prendre en compte les conséquences sanitaires dans les politiques nationales ou régionales. Par exemple : adapter l’urbanisme aux vagues de chaleur.

Comment agir concrètement ? Objectifs et exemples

Des politiques nationales de santé publique aux initiatives locales d’aménagement du territoire, plusieurs types d’actions doivent permettre d’améliorer la santé des populations.

Des actions globales nécessaires

Depuis plusieurs années, de nombreuses initiatives ont été mises en place en attendant que les politiques plus globales soient effectives. Il faut en effet :

- réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) pour maintenir la hausse des températures moyennes ;

- renforcer les systèmes de santé pour réduire les inégalités face à l’accès aux soins ;

- mieux surveiller les épidémies ;

- se protéger des effets du changement climatique avec des nouvelles réflexions sur l’urbanisme des villes.

Cela implique d’agir à différents niveaux : à l’échelle locale, nationale et internationale.

Au niveau international et national, traduire la science en politique publique

Si l’urgence d’agir et de s’adapter semble évidente, la mise en place d’actions concrètes n’est pas encore assez rapide. Et les questions de santé ne sont pas assez présentes dans les politiques publiques liées à l’environnement. Le Pr. Duncan Selbie, président de l’IANPHI, souligne à quel point les fonctions de santé publique (prévention des risques, surveillance de l’état de santé, implication des communautés, confiance dans la science) sont centrales. Pour la Pr. Laetitia Huiart, directrice scientifique de Santé publique France, la recherche est aussi un enjeu majeur pour analyser les effets du changement climatique et évaluer les stratégies en place. « Nous avons donc un rôle important à jouer dans la traduction de la science en politique publique », ajoute-t-elle.

À l’échelle locale, des exemples d’actions pour améliorer la vie en ville

L’aménagement du territoire et l’urbanisme sont de véritables piliers pour limiter les impacts sanitaires du changement climatique. Rappelons que plus de 80 % de la population française vit dans une zone urbaine.

Parmi les mesures citées :

- la végétalisation de la ville de Nantes, avec un plan de rafraîchissement de l’espace public ;

- l’aménagement de la métropole de Rennes, avec une orientation spécifique autour du bien-être ;

- la promotion d’un urbanisme favorable à la santé par l’ARS (Agence régionale de santé) de Bourgogne Franche Comté.

- des primes versées pour inciter à l'utilisation des vélo en ville

Sources : 

Les derniers articles