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14 octobre 2019

Assistantes de régulation médicale (ARM) : une formation d’un an mise en place dès cette année

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On se souvient encore de l’affaire «Naomi Musenga » : fin 2017, cette jeune femme de 22 ans avait appelé le SAMU, elle n’avait pas été prise au sérieux et elle était décédée peu de temps après. Cet épisode tragique avait mis en lumière l’absence de formation initiale des assistantes de régulation (ARM). Elles sont pourtant en première ligne quand les patients affolés composent le numéro du centre d’appel : le 15 ou du 112 (numéro européen des urgences médicales). Les pouvoirs publics ont réagi en mettant en place dès cette rentrée 2019 une formation diplômante obligatoire d’un an pour les ARM : 1470 heures réparties à égalité entre cours théoriques et stages pratiques à l’écoute. La liste des centres de formation a été publiée par arrêté (19 juillet 2019). Selon sa grille indiciaire, l’assistante de régulation médicale perçoit aujourd’hui1 1607 euros bruts en début de carrière.

La vieille dame vient de composer le 15 sur son téléphone portable. Elle appelle pour son mari, plus âgé qu’elle. Il n’est pas bien depuis le début de l’après-midi, elle est inquiète pour lui. C’est Christelle qui lui répond depuis le centre d’appel. Elle est « assistante de régulation médicale » (ARM) dans un SAMU de l’ouest de la France. C’est son métier depuis presque 10 ans déjà. Les ARM sont les premiers maillons de la chaîne de secours, les premiers interlocuteurs de tout citoyen qui compose le 15 ou 112 en cas d'urgence médicale. Alors que son interlocutrice est encore au téléphone, Christelle demande des précisions, prend l’avis du médecin régulateur, installé à quelques mètres d’elle. Il lui indique aussitôt la marche à suivre… 

Après l’affaire Naomi Musenga, une formation obligatoire a été mise en place pour les assistantes de régulation médicale (ARM)

Le métier d’assistante de régulation médicale est peu connu du grand public. Les téléspectateurs connaissent davantage les médecins du SAMU filmés en intervention d’urgence pour des documentaires TV spectaculaires. Mais le métier a été sous le feu des projecteurs début 2018, au moment de « l'affaire Naomi Musenga » : cette jeune femme de 22 ans avait appelé le 15 ou 112, elle n’avait pas été prise au sérieux et elle était décédée peu de temps après. L’affaire avait bouleversé la France et injustement terni la réputation des autres assistantes de régulation médicale. En fait, cette affaire a surtout mis en avant le manque de  formation et de certification des ARM, malgré leurs lourdes responsabilités.

Les pouvoirs publics avaient promis à l’époque d’y remédier. C’est désormais chose faite. A la rentrée 2019, une formation diplômante obligatoire d’un an a été mise en place pour pouvoir exercer la profession d’assistante de régulation médicale.

1470 heures de cours, 10 centres de formation agréés, pour former les ARM

La formation d’une année comprend 1470 heures, réparties à parts égales entre l’enseignement théorique et l’enseignement pratique via des stages découverte et des stages métier. Dix centres de formation d’assistant de régulation médicale sont désormais agréés pour une durée de 5 ans depuis le 1er septembre 2019. Si vous êtes intéressé, la liste des centres agréés pour délivrer la formation (avec leur capacité d’accueil maximale) a été publiée par arrêté (19 juillet 2019).

Christelle, notre ARM en poste depuis 10 ans, trouve que la création de cette formation diplômante est une bonne idée : « Beaucoup de gens pensent qu'il suffit de répondre au téléphone. C’est beaucoup plus que ça ! Une erreur peut avoir des conséquences lourdes, donc la formation est indispensable. Si j’avais pu en bénéficier, j’aurais été à l’aise bien plus tôt avec les patients…» regrette Christelle. Selon la grille indiciaire, une ARM en début de carrière perçoit1 1607 euros. Elle touchera presque 2 360 euros juste avant de partir à la retraite.

Comme tous les agents hospitaliers, les ARM perdront entre 25 % et 30 % de leurs revenus lors de leur départ en retraite. Une solution pour éviter cette baisse de revenus, c’est de cotiser pendant la vie active à la Complémentaire Retraite des Hospitaliers. En contrepartie, la CRH s’engage à vous verser un complément de revenu régulier, et garanti, lors de votre départ à la retraite pour le reste de votre vie, et si vous le souhaitez, de percevoir une partie de votre complémentaire retraite sous forme de capital.

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