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20 juillet 2023

À l’approche des JO 2024, l’importance des exercices dans les hôpitaux

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L’échéance s’approche : en août 2024, Paris accueille les Jeux Olympiques et Paralympiques. De nombreuses épreuves vont se dérouler en Île-de-France, mais pas seulement : les athlètes seront aussi présents dans toute la France. Des millions de touristes sont attendus pour ces événements. Pour se préparer à d’éventuels problèmes qui auraient un impact sanitaire, des exercices sont organisés par les structures de secours et les hôpitaux. Des professionnels seront également mobilisés dans un centre de santé temporaire, pendant toute la durée des JO 2024.

Les hôpitaux se préparent aux JO 2024

Comment les hôpitaux se préparent aux situations de crise ?

Pour tester les procédures à suivre lors de situations exceptionnelles et les améliorer, les services de secours (sapeurs-pompiers, associations agréées de sécurité civile...) et les hôpitaux s’entraînent régulièrement. Une tribune qui s’effondre, une attaque au gaz sarin ou encore une explosion… les scénarios ne manquent pas ! Depuis quelques mois, ces opérations se multiplient à l’approche des Jeux Olympiques mais aussi de la Coupe du Monde de Rugby 2023.

Des exercices pour coordonner les différents acteurs de la sécurité et de la santé

Depuis le lieu de la crise jusqu’au transport des victimes à l’hôpital, la coordination des services et des différents intervenants est essentielle.

À Fontainebleau, un exercice a ainsi été organisé en mai 2023 dans un stade équestre. Objectif : préparer les équipes de premiers secours lors de l’explosion d’une bombe dans une enceinte sportive. C’est l’un des scénarios envisageables lors des JO 2024. Pour cet exercice de coordination, il s’agissait de se préparer à l’éventualité d’un attentat NRBC (nucléaire, radiologique, bactériologique, chimique). Les secours ont dû traiter les victimes sur place et préparer leur évacuation dans les hôpitaux.

D’autres entraînements ont été organisés au stade Matmut Atlantique à Bordeaux et à la Défense Arena à Paris. Autour de scénarios différents - un mouvement de foule et une tribune effondrée -, il s’agissait de tester la coordination et les actions de chaque service, dans des conditions proches du réel. Cela permet de « travailler avec nos partenaires de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris et des associations de secouristes pour respecter la chaîne de prise en charge des patients », estime Thomas Loeb, chef de service du Samu des Hauts-de-Seine. À Bordeaux, l’exercice organisé au stade a montré l’efficacité du plan NOVI (secours à de nombreuses victimes) et l’intérêt de la mise en place d’un poste médical avancé.

S’entraîner à la gestion des situations exceptionnelles

Ces exercices ne sont pas uniquement organisés en vue des prochaines compétitions sportives : ils ont lieu régulièrement. Ainsi, à Metz, le centre hospitalier régional a organisé l’année dernière un exercice autour d’un scénario de contamination. Une cinquantaine de personnels hospitaliers ont été mobilisés pour l’exercice.

Élève infirmière, Marion a joué le rôle de victime et elle témoigne : « Entre la théorie et la pratique, ça n’a rien à voir : il y a toujours des imprévus. C’est un vrai plus de participer à cet exercice pendant notre formation. »

Pour les JO 2024, un centre de santé temporaire géré par l’AP-HP

En parallèle des exercices pour la sécurité et la santé du public, le Comité d’organisation des jeux innove en mettant en place un centre de santé temporaire, installé au Village des athlètes. Il doit permettre de répondre aux besoins en santé des athlètes et délégations. La gestion en sera confiée à l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP).

Ce centre de santé, baptisé “polyclinique olympique et paralympique” par la Commission des affaires sociales sera uniquement ouvert aux 15 000 athlètes et aux personnes accréditées. Il assurera des soins primaires, des soins de médecine du sport ainsi que les soins dentaires ou les services pharmaceutiques pour les athlètes et les délégations, pendant toute la durée des JO. Il ne fonctionnera qu’avec des professionnels volontaires.

Près de 200 professionnels volontaires devraient y exercer : médecins, kinésithérapeutes, pharmaciens ou encore infirmiers, ainsi que du personnel administratif. La polyclinique sera également dotée de matériel d’imagerie et d’un centre de soins optiques.

Il assurera aussi des services médicaux d’urgence 24 heures/24. Lorsque les soins ne pourront être assurés sur place, les patients seront transférés vers d’autres établissements d’Île-de-France : l’hôpital Bichat, l’hôpital Avicenne ou encore l’hôpital européen Georges-Pompidou.

Mieux comprendre les dispositifs de secours en cas de crise

En France, il existe plusieurs dispositifs pour faire face aux besoins dans une situation de crise.

- Le Plan blanc permet de faire face à une situation sanitaire exceptionnelle (SSE). Le code de la Santé publique (loi n° 2004-806 du 9 août 2004) prévoit que tous les établissements de santé sont dotés d’un tel plan, qui permet de mobiliser immédiatement tous les moyens de l’hôpital. Ce plan d’urgence peut être déclenché pour accueillir un afflux de victimes (attentat, catastrophe...) ou de patients (épidémie).

- Le dispositif ORSEC (Organisation de la réponse de sécurité civile) mobilise et coordonne les secours, sous l’autorité du préfet : pompiers, associations agréées de Sécurité civile, services préfectoraux... Les services sanitaires et sociaux peuvent être mobilisés : le SAMU par exemple, pour secourir un nombre important de victimes dans un même lieu (plan NOVI).

- Le dispositif ORSAN (Organisation de la réponse du système de santé en situations sanitaires exceptionnelles) coordonne les secteurs ambulatoire, hospitalier et médico-social en cas de crise. Il comprend notamment l’accueil massif de victimes (ORSAN AMAVI), comme cela a pu être le cas lors des attentats de Paris en 2015.

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