cgos.info Espace agent
Retour

Vie des hospitaliers

Infos hospitalier

19 mai 2022

Le don d’organe, si on en parlait ?

En savoir plus pour préparer votre retraite ?

Consultez
la documentation

Je télécharge
Agent hospitalier Practicien hospitalier

Estimez votre
retraite de base

J'estime

Découvrez
les 9 avantages de la CRH

Je découvre
Agent hospitalier Praticien hospitalier

Les 28èmes Jeux Nationaux des Transplantés et Dialysés se déroulent du 25 au 29 mai 2022 au Grand-Narbonne : c’est l’occasion pour les 160 participants de faire la promotion du don d’organe. Transplantés et dialysés s’affrontent dans une vingtaine de disciplines, témoignant ainsi de la réussite des greffes mais aussi de l’importance du don d’organe. En travaillant dans un hôpital, vous avez sûrement été confrontés à cette situation mais connaissez-vous toute la procédure ?

don d'organe

Les chiffres du don d’organes en France

Si les transplantés veulent témoigner de leur vie retrouvée lors de ces Jeux Nationaux, c’est pour mieux faire connaître ce dispositif. Et ça marche : en 2021, 5 273 greffes ont été possibles grâce à 1 392 donneurs décédés mais aussi 521 donneurs vivants. L’agence de biomédecine a salué les équipes qui ont pu augmenter de 19 % le nombre de greffes, alors que la pandémie a fragilisé les patients greffés et imposé des nouvelles recommandations pour le maintien de l’activité de prélèvement.

Le don d’organe, que dit la loi ?

Trois grands principes régissent le don d’organe. La loi dite Caillavet de 1976 a vu ses principes réaffirmés par la loi plus récente du 26 janvier 2016.

- La gratuité : en France, le don ne peut faire l’objet d’une transaction ou d’une rémunération. C’est un acte de générosité et de solidarité.

- L’anonymat : le nom du donneur n’est pas révélé à la personne ou aux proches qui reçoit l’organe. En revanche, la famille du donneur peut demander quels tissus et organes qui ont été prélevés.

- Le principe de consentement présumé, ou qui ne dit mot consent : tous les Français sont des donneurs potentiels, s’ils n’ont pas manifesté leur refus en informant leurs proches ou en s’inscrivant sur le registre national des refus.

Comment exprimer son refus ? Le registre national des refus

Si vous ne voulez pas que l’on prélève vos organes, vous devez faire une démarche en vous inscrivant sur ce registre. La démarche en ligne est simple, mais vous pouvez aussi vous enregistrer par courrier. La modification de votre inscription ou son annulation est possible à tout moment. C’est la bonne démarche à faire si vous ne voulez pas que vos proches soient confrontés à cette question au moment de votre décès.

D’ailleurs, vous pouvez vous inscrire pour le refus de prélèvement de certains organes ou tissus spécifiques. Cela peut convaincre certaines personnes qui pensent qu’il n’est pas possible de choisir les organes à donner.

Un enfant dès 13 ans peut s’inscrire sur le registre des refus. L’autorisation des deux parents est nécessaire pour le prélèvement sur un mineur.

La transplantation rénale : près de la moitié des greffes

En 2020, plus de 2 500 greffes rénales ont été effectuées, soit près de la moitié des transplantations. La maladie rénale chronique touche près d’un Français sur dix mais ils sont près de 92 000 à souffrir d’une insuffisance rénale chronique terminale qui nécessite une dialyse pour la moitié, et une greffe pour l’autre moitié.

Les dons d’organe de son vivant ne représentent que 15 % des greffes : la loi bioéthique du 07 juillet 2011 a élargi le cercle des donneurs vivants pour répondre aux attentes des patients. Il ne s’agit pas seulement du père ou de la mère mais le fils, la sœur et son conjoint ou les grands-parents et les cousins. Mais aussi des personnes ayant un lien affectif avec le receveur.

Le don d’organe de son vivant

Cette procédure existe dans des cas très précis : pour le don d’un rein, d’un lobe pulmonaire ou hépatique. Si ce don est possible, c’est parce que donneur et receveur peuvent vivre normalement avec un seul rein comme avec un foie ou un poumon diminué.

La procédure pour un don de son vivant est forcément différente de celle qui concerne les personnes décédées. Il ne s’agit pas simplement d’une inscription sur un registre. Le donneur vivant doit exprimer son consentement « libre et éclairé » devant le président du tribunal de grande instance.

N’hésitez pas à lire les témoignages des participants aux Jeux Nationaux des Transplantés et Dialysés : leurs expériences concernent tous les âges et des pathologies différentes. Des cas qui peuvent expliquer concrètement ce que signifie le don d’organe.

Le don de tissus, une autre manière de donner de son vivant

Ces dons sont faits lors d’une intervention chirurgicale : c’est ce que l’on appelle le « recueil des résidus opératoires ». Le placenta est conservé après l’accouchement, ou les têtes fémorales lors de la pose d’une prothèse de hanche. Là encore, l’accord du patient est indispensable et permet d’utiliser ces tissus pour soigner des grands brûlés, des malvoyants ou lors d’une greffe d’os.

Le don de la moelle osseuse

Vous pouvez être aussi volontaire pour le don de moelle osseuse : il faut s’inscrire sur le registre national des donneurs de moelle osseuse, si vous avez entre 18 et 35 ans. Toutes les informations sont disponibles sur le site.

Les derniers articles