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1 septembre 2016

Maman solo : pas facile d’élever seule son enfant !

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C’est le paradoxe des familles monoparentales : plus de 80 % des parents solo se déclarent satisfaits et fiers d’élever seuls leurs enfants, mais ils sont presque autant (79 %) à constater qu’ils ne voient pas beaucoup leurs amis et que leurs relations sociales se dégradent …

En France, on recense près de 2,6 millions de familles monoparentales : ce sont beaucoup de mamans, et quelques papas qui élèvent seuls leurs enfants. Les mères « solo » représentent en effet 87 % de ces parents isolés.

« Ce n’est pas évident tous les jours mais je suis fière de ce que j’accomplis », raconte Erika, 41 ans, divorcée, aide-soignante dans le Var. Elle est maman d’une petite Léna, 8 ans, et de deux adolescents, Cédric et Lucas, 15 et 17 ans. La fierté d’élever seul son enfant : voilà ce que revendiquent 82 % des parents solo. C’est le résultat d’une enquête menée par l’association « Uniparent », qui regroupe un grand nombre de parents élevant seuls leurs enfants. Selon cette étude, 87% des parents solo se disent « soulagés d’éviter désormais les disputes à la maison », 83 % estiment qu’il sera désormais « plus facile de transmettre leur culture à leurs enfants… » « Ces résultats très positifs ne sont pas vraiment surprenants », estime Marie-Thérèse Letablier, sociologue, chercheuse au CNRS. Et elle ajoute : « les mères surtout peuvent se sentir soulagées après une séparation, qui, souvent, est conflictuelle, difficile à vivre et donc elles revendiquent leur capacité à élever seules leurs enfants… »

Les mamans solo font preuve d'une combativité sans égal.

Comme elles le disent elles-mêmes : elles n'ont pas le choix car tout dépend uniquement d'elles ! Ainsi, envers et contre tout, elles sont de tous les combats, s'interdisant de baisser la garde et même, de tomber malades. Elles sont souvent les reines de l'organisation et du système D !

Mais la sociologue ajoute aussi : « Elles connaissent aussi des moments délicats… » Précarité de l'emploi, difficultés financières (20 % vivent en dessous du seuil de pauvreté), absence de vie sociale, voire de vie amoureuse, solitude parfois, inquiétudes au sujet de l'avenir (« qu'adviendra-t-il de mes enfants si je viens à disparaître ? »), les mamans solos cumulent les handicaps. L’étude réalisée pour la même association fait aussi la liste des contraintes de la monoparentalité : 25 % de ces parents se disent « en difficulté ». Erika, l’aide soignante, le confirme : « la vie de mère célibataire n’a pas toujours été facile. Après mon divorce, en déménageant, j’ai perdu mes amis, je n’avais pas de travail « et plus aucun lien social… Le soir, je me sentais très seule, je n’avais personne à qui parler quand les enfants étaient couchés… »  

75% des monoparents disent s’imposer des restrictions budgétaires.

  Autres conclusions de cette étude : 54 % se déclarent « trop fatigués », 50 % disent « n’avoir jamais le temps de rien »,  et 75 % des monoparents disent « s’imposer des restrictions budgétaires pour les sorties et les restaurants », contre seulement 54 % pour l’ensemble de la population âgée de 18 ans et plus. Virginie, infirmière dans un CHU du Loiret, maman solo d’une petite Lola de 5 ans, le confirme : « je gagne mois de 2000 euros nets par mois et malgré la pension alimentaire pour ma fille, j’ai beaucoup de mal à boucler les fins de mois… Je ne vais jamais au restaurant, je décline poliment quand mes amis me le proposent, je préfère inviter chez moi… » Dans l’enquête, 79 % des sondés disent aussi « avoir du mal à voir des amis et entretenir une vie sociale… » (contre 48 % pour l’ensemble de la population).  Jean-François Pellé, le président de l’association a une explication : « les parents isolés qui ont l’impression de consacrer tout leur temps libre à leurs enfants sont ceux qui ont des difficultés à gérer leur monoparentalité… » En fait, tout dépend des périodes. Après avoir vécu un passage à vide, juste après son divorce, quand sa petite dernière était très jeune, Erika, aide-soignante, a désormais le sentiment de revivre : « je prends de plus en plus de temps pour moi, je refais du sport, je profite du fait que mes grands garçons peuvent désormais garder ma fille… » Si, comme maman solo, vous traversez des moments difficiles, dites-vous que cela ne durera pas. Erika nous l’a confirmé !

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