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3 juin 2024

2024, année olympique : zoom sur le sport sur ordonnance

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La pratique d’une activité physique régulière est bénéfique pour la santé et permet d’améliorer la prise en charge des maladies chroniques. C’est ainsi que, depuis 2016, des séances de sport peuvent être prescrites sur ordonnance en France. Et quelle meilleure occasion que les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 pour en reparler ? Force est de constater que, plusieurs années après son entrée en vigueur, le sport sur ordonnance gagnerait à être davantage répandu et plusieurs acteurs de la santé s’engagent en ce sens.

C’est notamment le cas de la Fédération Hospitalière de France : à l’occasion de l’année olympique, la FHF a établi une liste de 24 propositions visant à renforcer les prescriptions de sport. La Haute Autorité de Santé propose aussi des recommandations à destination des professionnels de santé et des patients.

Rappels sur le sport sur ordonnance : personnes concernées et bénéfices

Du sport pour les patients souffrant d’une affection chronique ou en perte d’autonomie

La prescription d’une activité physique par les professionnels de santé est entrée en vigueur avec la loi de modernisation du système de santé de 2016. À l’époque, le sport sur ordonnance concernait seulement les personnes atteintes d’affections de longue durée. En 2022, la loi a élargi le champ à d’autres bénéficiaires.

Ainsi, sont désormais éligibles au sport sur ordonnance :

  • les personnes souffrant d’une ALD (affection de longue durée) inscrite sur la liste des ALD 30 : diabète 1 ou 2, maladies chroniques du foie ou encore affections psychiatriques par exemple ;
  • les patients atteints d’une maladie chronique comme l’hypertension, le surpoids ou l’obésité ;
  • les personnes en perte d’autonomie.

À savoir : le texte de référence est l’article L1172-1 du Code de la santé publique.

Des séances de sport encadrées par des professionnels

Il peut s’agir de tous types de disciplines, de la marche active (avec ou sans bâton) à la natation en passant par le vélo, le yoga, la danse ou l’aquagym. Le but étant de proposer une activité physique adaptée à la personne et à son état de santé.

À noter aussi : les séances de sport sont prescrites pour une durée de trois à six mois, renouvelable. Elles sont systématiquement encadrées par des professionnels qualifiés. Il peut s’agir aussi bien de professionnels de santé que d’éducateurs sportifs ou d’enseignants formés à l’activité physique adaptée.

Quels sont les bénéfices du sport en matière de santé ?

Il est bien établi que la pratique régulière d’un sport aide à lutter contre une maladie et à réduire le risque de récidive. La Fédération Hospitalière de France (FHF) le rappelle en préambule de ses recommandations en faveur du sport sur ordonnance : « Une pratique physique régulière diminue le risque d’apparition de maladies cardio-vasculaires, réduit les douleurs, diminue le risque de diabète et de chute des personnes âgées, participe à l’amélioration de la santé mentale... C’est aussi un facteur important de la croissance des plus jeunes, et un élément clé pour le maintien de l’autonomie des plus âgés. ».

Des leviers à activer pour augmenter le nombre de prescriptions d’activité physique

Le sport n’est pas encore assez prescrit par les professionnels de santé

Malgré tous ses bénéfices pour la santé, la pratique d’une activité physique n’est pas suffisamment mise en avant par les professionnels de santé. Selon le baromètre « Sport santé » 2023 de la FFEPGV (Fédération française d'éducation physique et de gymnastique volontaire), 43 % des Français ont reçu des conseils sur une pratique sportive de la part de leur médecin, et seulement 20 % ont obtenu une prescription pour un sport adapté à leur état de santé.

Des enquêtes menées par l’Institut national du cancer permettent d’avancer différentes explications, parmi lesquelles :

  • une formation insuffisante des médecins sur ces sujets ;
  • des difficultés pour orienter vers des activités disponibles à proximité ;
  • ou un manque de motivation chez les patients.

La FHF s’engage pour faire de 2024 une année dédiée au sport-santé

À l’occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, la FHF a dressé une liste de 24 propositions avec deux objectifs majeurs :

  • faire de l’activité physique un enjeu fort de santé publique ;
  • renforcer l’intégration de l’activité physique dans les parcours de soins.

Ces mesures et préconisations ciblent les professionnels de santé, l’organisation des parcours de soins et certaines spécialités médicales. A titre d’exemple les préconisations sont simples et incitatrices :

  • préconisation 11 : « mener une campagne nationale visant à mieux faire connaître les métiers de l’activité physique adaptée pour susciter les vocations » ;
  • préconisation 15 : « permettre l’expérimentation de la prescription d’activité physique adaptée dans des parcours de soins innovants » ;
  • préconisation 18 : « promouvoir les bénéfices de l’activité physique dans le secteur de la psychiatrie ».

Le document complet peut être consulté sur le site de la FHF.

Faciliter les prescriptions de sport sur ordonnance : les recommandations de la HAS

La Haute Autorité de Santé propose elle aussi différents outils pour lever les freins du côté des médecins comme des patients. Elle a ainsi élaboré un guide de consultation et de prescription médicale d’activité physique à des fins de santé chez l’adulte. Son objectif : aider les professionnels de santé à mieux repérer les patients concernés et à établir des prescriptions adaptées. La HAS met également à disposition des référentiels par pathologies pour les médecins, associés à des fiches à destination des patients (liste complète à retrouver sur le site de la HAS) : des conseils spécifiques pour le diabète, l’insuffisance cardiaque ou la dépression par exemple.

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