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16 août 2018

Agent de blanchisserie : à la pointe de la technologie et du développement écologique !

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Indispensables au bon fonctionnement de l’hôpital, les agents de production linge ont toujours fait un métier difficile et pénible physiquement. Réceptionner des tonnes de linge, trier, laver, sécher, plier, c’est d’abord exercer un métier physique. Il est accessible grâce à un CAP ou un BEP de blanchisserie. La rémunération de départ se situe autour de 1580 euros bruts mensuels. Heureusement, la pénibilité du métier est de plus en plus prise en compte, des robots font le travail le plus ingrat qui était jusqu’alors réservé aux blanchisseuses. Mais ces dernières années, c’est surtout le développement durable et l’écologie qui ont été privilégiées. On cherche à économiser l’énergie et à utiliser moins d’eau.

Le linge à l’hôpital, c’est d’abord l’hygiène. Tenues et blouses du personnel, chemises des patients, draps de lit, serviettes de l’hôpital ou champs opératoires doivent être irréprochables. Le linge c’est aussi « l'image de marque de l'hôpital », ce que les patients et leurs familles remarquent en tout premier lieu quand ils arrivent dans l’établissement. Voilà pourquoi tout agent de blanchisserie de la fonction publique hospitalière a un rôle et une responsabilité particulières. C’est lui qui collecte, stocke, trie, lave, et remet l’ensemble des textiles dans le circuit. « Nous réceptionnons le matin le linge à traiter des différents services. Nous suivons un protocole bien établi pour son traitement, du lavage jusqu'au pliage. Il faut être sacrément organisé car il faut ensuite que tout reparte impeccable dans les services !» raconte Sophie, agent de production linge dans un hôpital du sud ouest de la France. Consciente de ses responsabilités, elle en connaît aussi la difficulté : « Certains soirs, quand je rentre chez moi, je suis épuisée : c’est un travail physique, faire et défaire les lits notamment, soulever des kilos de linge, c’est parfois terrible pour le dos, mais franchement je me sens utile au fonctionnement de mon hôpital, et j’aime le travail en équipe... »

 Le métier de technicien en blanchisserie est accessible avec un CAP ou un BEP blanchisserie

L’agent de blanchisserie appartient à la filière logistique de la fonction publique hospitalière. Sa rémunération de départ est d’environ 1580 euros bruts mensuels, elle atteint 2330 euros bruts mensuels en fin de carrière.

Le métier de technicien en blanchisserie est accessible avec un CAP ou BEP blanchisserie. Pour exercer ce métier à l'hôpital, il peut être nécessaire de réussir les épreuves d'un concours, organisé au niveau national ou au niveau local.

Un métier au cœur des innovations technologiques pour économiser l’eau et l’énergie

C’est un métier en perpétuelle évolution, qui se retrouve au cœur des évolutions technologiques (pour des impératifs économiques) et de la lutte contre la pollution. Laver du linge coûte cher, notamment en eau, et les lessives et autres détergents sont aussi de grands « pollueurs ».

Désormais, les choix des matériels se font souvent sur trois critères : les économies d’eau possibles, l’utilisation de produits éco-labellisés, les économies sur la consommation électrique avec leur impact positif sur l’empreinte écologique de l’établissement. Certaines machines intègrent déjà la possibilité de récupérer la dernière eau de rinçage pour la recycler en première eau de lavage. Le gain en eau et énergie est très important. D’autres constructeurs ont développé des séchoirs qui programment la durée du séchage en fonction de l’hygrométrie (l’humidité) du linge. Le séchage est donc optimisé et les économies d’énergie ne sont pas négligeables. Mais certains vont encore plus loin et inventent des procédés de nettoyage révolutionnaires.
Le centre hospitalier intercommunal Lys-Hyrôme est le premier, en Maine-et-Loire, à avoir mis en place le système innovant du nettoyage à l'ozone : le linge est maintenant lavé à 16°C ! Stéphane Gadeyne, ingénieur responsable de ces transformations explique : « L'ozone a un pouvoir oxydant important. Son utilisation nous a permis de baisser la température de l'eau de lavage à 16°, nous permettant de diminuer notre consommation d'électricité. De plus, il ouvre les fibres des tissus qu'il rend plus doux. » Autre avantage pour l’équipe cette fois : en nettoyant à basse température, il fait aussi moins chaud dans les locaux, ce qui diminue la pénibilité du travail. Stéphane Gadeyne a fait en sorte d’impliquer toute l’équipe d’agents de blanchisserie de l’établissement. Ensemble, ils ont fait les tests pour trouver la plus basse température possible, car l'ozone est plus efficace avec de l'eau froide, comme l'eau de Javel. Toutes ces initiatives locales, performantes et innovantes, sont en train de faire évoluer le métier de blanchisseuse en le rendant plus technique et technologique. Et ce n’est que le début d’une longue révolution à venir.

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