L’heure de la retraite approche, mais vous aimeriez continuer à exercer votre métier, garder le contact avec le monde de la santé ? Comme les infirmières ou d’autres agents de la Fonction publique hospitalière, les aides-soignantes peuvent continuer à mettre à profit leur expérience professionnelle. Cumul emploi-retraite, bénévolat, volontariat : voici ce qu’il faut savoir sur les différentes possibilités pour rester actif ou compléter des revenus.
Continuer à travailler après la retraite lorsqu’on est aide-soignante
Vous avez fait valoir vos droits à la retraite mais vous aimeriez reprendre une activité professionnelle ? C’est tout à fait possible dans le cadre du dispositif cumul emploi-retraite. En fonction de votre situation, plusieurs règles s’appliquent.
Cumuler un emploi et la retraite : quels avantages ?
Le cumul emploi-retraite permet de compléter votre pension de retraite avec les revenus d’une activité professionnelle. Cet avantage financier n’est pas négligeable : comme les autres agents de la Fonction publique hospitalière, les aides-soignants perdent en moyenne 25 à 30 % de leur pouvoir d’achat au moment de la retraite. Aussi, continuer à percevoir une rémunération peut se révéler indispensable lorsque votre pension de retraite n’est pas suffisante ou pour financer de nouvelles activités ou tout simplement se faire plaisir.
Continuer à exercer une activité professionnelle est aussi un moyen de partager votre expertise, dans le secteur public (comme contractuel) comme dans le secteur privé, à temps partiel ou complet... C’est l’occasion, par exemple, d’encadrer des plus jeunes dans le cadre d’un mentorat !
Bon à savoir : Il existe des plateformes qui mettent en relation les établissements de santé qui ont besoin d’un soutien ponctuel, et les professionnels de santé retraités volontaires pour intervenir en renfort. C’est le cas de la plateforme Renfort RH Crise, gérée par le ministère de la Santé et de la prévention.
Quelles conditions pour cumuler emploi et retraite ?
Les conditions du dispositif cumul emploi-retraite diffèrent selon si vous bénéficiez d’une retraite à taux plein ou non.
Si vous êtes en retraite à taux plein :
- Les revenus que vous percevez de votre nouvelle activité professionnelle n’impactent pas le montant de votre pension de retraite, tel qu’il est calculé lorsque vous faites valoir vos droits à la retraite.
- Vous pouvez cumuler vos nouveaux revenus et votre pension de retraite : c’est le « cumul libre ».
- Si vous avez repris une activité professionnelle après le 1er janvier 2023, ces revenus ainsi perçus vous permettent de constituer de nouveaux droits. Le montant de cette pension supplémentaire sera calculé une seule fois, et ne devra pas dépasser 2 318,4 € bruts par an (source Service-public.fr).
Si vous n’êtes pas en retraite à taux plein :
- Vous percevez les revenus de votre nouvelle activité sans impact sur le montant de votre pension de retraite. Mais ces revenus sont plafonnés : c’est ce qu’on appelle le « cumul plafonné ».
- Les revenus de cette nouvelle activité ne doivent pas dépasser le tiers de votre retraite de base. S’ils dépassent ce plafond, une déduction de la pension de retraite s’applique après abattement. Le montant de cet abattement est de 7 950,07 € par an.
D’autres conditions s’appliquent en fonction de votre situation. Il est recommandé de les vérifier auprès de la CNRACL, la Caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales.
à savoir : dans le cas où vous souhaitez continuer une activité professionnelle sans retraite à taux plein, il faut que vous ayez rompu tout lien avec votre précédent employeur.
Bénévolat et volontariat : un moyen de valoriser son expertise après la retraite
Le bénévolat et le volontariat sont aussi de bons moyens de mettre votre expérience au service d’associations.
De nombreuses associations interviennent dans les hôpitaux
Vous les avez certainement déjà rencontrées au cours de votre carrière : les associations sont très présentes dans les établissements de santé. Il peut s’agir d’organisations locales ou nationales.
Elles ont des objectifs variés :
- apporter une présence aux malades ;
- les accompagner face à la maladie ;
- organiser des événements…
Ces diverses activités sont encadrées par des conventions, signées entre l’association et l’établissement de santé. Les associations proposent aussi de former leurs bénévoles pour acquérir de nouvelles compétences : il n’est jamais trop tard pour apprendre !
Les missions de ces structures associatives nécessitent bien souvent de grandes qualités humaines : de l’écoute, de la discrétion et de l’empathie. Autant de qualités qui sont celles des aides-soignantes et votre expertise sera donc très utile !
Devenir volontaire pour agir à l’étranger
Le saviez-vous ? Le volontariat de solidarité internationale (VSI) est accessible sans conditions d’âge. Ce dispositif, encadré par la loi du 23 février 2005, permet à des personnes majeures de mettre leurs compétences au service d’un projet de développement ou d’urgence humanitaire à l’étranger. L’enseignement, les actions sanitaires et sociale ou encore le développement durable et la gestion de projet sont autant de secteurs pour lesquels les organisations recherchent des volontaires. Une indemnité est versée pendant la durée de l’engagement : elle ne constitue ni un salaire ni une rémunération, mais doit simplement permettre au volontaire « d’accomplir sa mission dans des conditions de vie décentes », précise la loi.
Anticiper sa retraite, c’est aussi s’assurer un meilleur confort financier en constituant une épargne. La Complémentaire Retraite des Hospitaliers (CRH) vous permet de cotiser à votre rythme, tout au long de votre carrière professionnelle. Vous pourrez ainsi véritablement choisir comment occuper votre retraite comme vous le souhaitez !