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16 décembre 2013

Couple retraité et actif : comment vivre à deux ?

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Quand l'un part à la retraite mais que l'autre reste actif, le virage n'est pas toujours facile à négocier. Les rythmes sont différents, l'état de fatigue aussi, les envies peuvent même être diamétralement opposées !

« Étienne, mon mari, était infirmier comme moi. Il est retraité depuis 2 ans, moi je dois encore travailler un an avant de partir à la retraite et parfois j'ai l'impression qu'on ne vit pas sur la même planète ! », raconte Sylvie, infirmière au CHU de Laval. Elle ajoute : « il ne fait rien de ses journées, il invite ses amis, retraités comme lui, jusqu'à 3 fois par semaine, sans se soucier de mes jours de repos, et inévitablement, cela crée des conflits entre nous... » Pas de doute : le départ à la retraite d'un des conjoints peut déstabiliser un couple qui avait pris l'habitude de fonctionner avec les mêmes repères depuis 20 ou 30 ans ! Quand les deux conjoints prennent leur retraite en même temps, tout est déjà à réinventer. Mais quand l'un s'arrête et pas l'autre, tout se complique un peu plus. Étienne le reconnaît : « quand je suis parti à la retraite, j'ai eu l'impression de vivre complètement seul ce grand tournant dans ma vie ! Ma femme continuait à me parler de ses gardes, de ses jours de repos, de ses patients, mais moi j'étais loin de tout ça, j'avais le sentiment de me sentir inutile alors que j'avais rêvé pendant des années de ce départ à la retraite ! »

L'hyperactivité de l’un renvoie à l’inactivité de l’autre

Un phénomène que la psychologue clinicienne Anne Gatecel explique très bien : « le problème, pour Étienne comme pour beaucoup d'autres, c'est que l'hyperactivité de sa femme le renvoie à son inactivité, voire à sa passivité, le terme le renvoie tout de suite à une image très péjorative de sa retraite alors qu'il doit, lui, faire le deuil de sa vie professionnelle... »D'ailleurs Sylvie ne se prive pas de lui reprocher cette passivité quand elle le quitte le matin, confortablement installé dans le canapé du salon, devant « Télématin », pendant qu'elle va retrouver ses patients ! « C'est plus fort que moi », raconte Sylvie, « ça m'agace ! » Pas de doute, Sylvie et Étienne ne pourront pas faire l'économie d'une franche explication !
En fait, l'un et l'autre auraient dû discuter de la situation bien en amont, c'est à dire un an au moins avant le départ à la retraite d’Étienne. Discuter, parler de tout, même de ce qui peut fâcher, c'est la clé de la réussite pour réussir l'après !

Plus facile à vivre quand on se donne des objectifs 

Le cap de la retraite est certainement plus facile à passer pour celui qui s'est donné des objectifs. Jeanne, qui s'est longtemps occupée de ressources humaines dans un hôpital du Sud de la France, s'est lancée, dès la retraite, dans la pratique du bridge à un haut niveau ! Peu disponible, elle s'absente au moins trois fois par semaine pour les compétitions régionales. Elle a tout de suite prévenu Jean-Louis, son conjoint, cadre dans une banque, qu'une fois à la retraite, elle ne deviendrait pas « cuisinière, femme de ménage, et grande spécialiste du repassage des chemises de Monsieur à plein temps ! »
Jean-Louis a bien compris mais regrette, non sans humour, que Jeanne soit parfois « beaucoup plus occupée que moi ! »Aborder le sujet en amont donne au couple la possibilité de négocier le virage avant même l'arrivée des difficultés. Chacun doit se repositionner, se donner un nouveau cadre et de nouvelles priorités, en un mot se créer de nouveaux repères.

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