Les agences régionales de santé (ARS) ont été créées le 1er avril 2010 en remplacement de plusieurs institutions comme les agences régionales de l’hospitalisation, les DRASS (Direction régionale des affaires sanitaires et sociales) et les DDASS (Direction départementale des affaires sanitaires et sociales). Cette organisation avec un interlocuteur unique permet de couvrir simultanément trois champs d’intervention : la prévention, la santé publique, les soins et l’accompagnement médico-social.
Les ARS, des agences dédiées à la santé en région
Il existe 18 ARS (incluant les territoires d’outre-mer), placées sous la tutelle du Ministère des Solidarités et de la Santé.
Ces établissements publics fonctionnent avec une autonomie administrative et financière. Le directeur général de chaque ARS définit un Projet régional de santé (PRS) qui est élaboré avec l’ensemble des acteurs de santé du territoire, : les professionnels de santé mais aussi les collectivités territoriales. Cela permet de proposer une offre de soins adaptée aux spécificités de la région et de mieux organiser les services en santé, comme par exemple, l’installation de maisons de santé.
L’Agence régionale de santé autorise la création des établissements et services de soins et médico-sociaux
Cela concerne la médecine de ville (secteur ambulatoire) mais aussi l’aide et l’accompagnement des personnes âgées en ou celles en situation d’handicap (secteur médico-social) et bien entendu le secteur hospitalier. C’est aussi l’ARS qui pilote la politique de santé en région, avec trois missions particulièrement importantes : la veille et la sécurité sanitaires, l’évaluation des actions de prévention et enfin l’anticipation et la gestion des crises sanitaire, en liaison avec le préfet. C’est le cas pour l’infection au COVID-19, mais aussi pour l’épidémie de dengue en Guadeloupe.
La transversalité des missions de l’Agence régionale de santé
La loi de modernisation du système de santé promulguée en 2016 a rappelé le rôle joué par les ARS. Et particulièrement leur implication dans le décloisonnement des parcours de santé permettant à tous les professionnels de santé de mieux coordonner les soins apportés aux Français. Cette collaboration entre les différents secteurs médico-sociaux accorde plus de souplesse dans les solutions apportées localement. C’est le cas, par exemple, pour les expérimentations concernant les nouvelles organisations de santé. Les innovations permettant une prise en charge globale des patients avec des parcours de santé plus fluides peuvent bénéficier d’un accompagnement et d’une aide financière de l’ARS.