cgos.info Espace agent
Retour

Tout sur la retraite

Infos hospitalier

2 septembre 2016

Les femmes ont-elles plus besoin
de s’inquiéter pour leur retraite que les hommes ?

En savoir plus pour préparer votre retraite ?

Consultez
la documentation

Je télécharge
Agent hospitalier Practicien hospitalier

Estimez votre
retraite de base

J'estime

Découvrez
les 9 avantages de la CRH

Je découvre
Agent hospitalier Praticien hospitalier

Différentes études révèlent que beaucoup de femmes s’inquiétent pour leur retraite.

Est-ce une simple lubie ou cette crainte est-elle bien fondée ? Enquête.

retraite des femmes agents hospitaliers

Les femmes plus inquiètes que les hommes

D’après une étude CSA CECOP publiée en 2014, 75% des femmes s’inquièteraient pour leur retraite. « La société actuelle n’est plus celle de nos parents, je débute ma carrière à l’hôpital, et je n’ai aucune visibilité sur ce que sera ma retraite dans 40 ans ! » Léa, 30 ans jeune infirmière de Dijon. De l’autre côté, un homme sur deux seraient inquiets. « Ces 20 points d’écart sont spectaculaires », commente Jérôme Jaffré, le directeur du CECOP, « d’autant qu’il est désormais de plus en plus rare de voir des différences de réponses très marquées entre hommes et femmes dans les enquêtes d’opinion… » Comment expliquer ce manque de confiance chez les femmes ?

Les pensions des femmes bien inférieures à celles des hommes

Malheureusement, cette inquiétude a des racines bien fondées puisque les pensions des femmes sont en moyenne inférieure de 40% à celles des hommes. Tout régime confondu, la pension mensuelle de droit direct s’élève en moyenne à 1600 euros pour les hommes, contre 932 euros pour les femmes. Une étude de la DREES (Direction de la recherche, des Etudes, de l’Évaluation et des statistiques) souligne « que seulement 50% des femmes retraitées bénéficient d’une retraite à taux plein, contre 75% chez les hommes. » Et cet impressionnant écart à des origines toutes trouvées…

L’inégalité salariale : une des sources de l’inégalité des pensions

À emplois comparables, ils subsistent toujours aujourd’hui des inégalités salariales entre les hommes et les femmes. Elles sont de l’ordre de 20% dans la Fonction publique, ce qui représente une différence d’environ 500 euros par mois (d’après une étude du Défenseur des droits et de la Direction générale de l'administration et de la fonction publique (DGAFP) paru en 2010). En ajoutant les temps partiels, les évolutions de carrières, les femmes débutent leur vie professionnelle avec un réel handicap comparé aux hommes.

Être une femme aujourd’hui : privilégier sa carrière ou sa famille ?

Autre grande source d’inquiétude pour les femmes : doivent-elles sacrifier leur carrière pour se consacrer à leurs enfants ou privilégier leur emploi pour s’assurer une bonne retraire ? « J’ai 3 enfants, je me suis arrêtée de travailler à chaque naissance pour les élever les premières années. Pour mon aîné, j’ai dû m’arrêter plus longtemps et reprendre seulement à mi-temps… Je n’avais pas d’autres choix : mon mari est routier, il n’était pas question qu’il reste à la maison… Je sais qu’un jour je subirai les conséquences de ces interruptions et je ne m’attends pas à une retraite exceptionnelle… » confie Virginie, aide-soignante dans le Bas-Rhin.

Ce choix qui n’est pas posé aux hommes peut avoir de graves conséquences en cas de séparation. « Pendant des années, j’ai fait de nombreux sacrifices et renoncé à un temps complet à l’hôpital pour être plus présente à la maison… Mais quand mon mari a voulu divorcer, personne n’a tenu compte de ces sacrifices, je ne pourrai jamais rattraper le temps perdu, j’aurai une petite retraite alors que mon ex-mari aura une retraite complète… ! » déplore Céline, ambulancière dans les Pyrénées Atlantiques près de Biarritz.

La réforme retraite 2014 défavorise malgré elles les femmes

La dernière réforme ne s’attaque pas directement à ces écarts de pension…

  • En ce qui concerne les temps partiels, elle assure une validation de quatre trimestres complets pour les agents travaillant à 50% de l’année en temps partiel, au minimum. Une bonne nouvelle qui en cache une moins agréable car leur pension sera très largement inférieure à ceux en temps plein. Des trimestres donc validés mais qui ne rapportent presque rien... Un désavantage qui touche majoritairement les femmes qui choisissent le temps partiel pour éduquer leurs enfants.
  • Pour ce qui est des congés maternité, pour les enfants nés à compter du 1er janvier 2014, chaque période de 90 jours de maternité donne droit à un trimestre. Cette réforme n’apporte rien de nouveau aux mères de deux enfants car le congé maternité est égal à 16 semaines, soit 112 jours, qui leur permettait déjà par le passé de valider un trimestre. Seules les femmes qui accouchent de leur 3e enfant (ou plus), ou de jumeaux, peuvent bénéficier de deux trimestres au lieu d’un, leur congé maternité étant plus long.
  • Les pensions de réversion n’ont malheureusement pas été touchées, handicapant une fois de plus les femmes. Ce système permet de verser à un conjoint une partie de la pension de son conjoint décédé (50% pour les agents de la Fonction publique).

Cependant, cette pension de réversion n’est valable que pour les couples mariés, excluant les couples en concubinage. Sachant que les femmes ont une espérance de vie supérieure à celle des hommes (85 ans pour les femmes, 79 ans pour les hommes), elles sont en théories, une fois de plus, désavantagées.

Il est donc primordial pour les femmes aujourd’hui d’anticiper au plus vite leur retraite. Souscrire à une complémentaire comme la Complémentaire Retraite des Hospitaliers permet de combler la perte de revenu et de prévenir les besoins futurs.

Les derniers articles