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27 avril 2023

Les soins aux grands brûlés : une prise en charge multidisciplinaire en France

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Chaque année en France, près de 400 000 personnes se brûlent, le plus souvent accidentellement. Pour près de 9 000 d’entre elles, la brûlure est grave : l’hospitalisation s’impose et les conséquences peuvent être dramatiques. Des soins complexes sont nécessaires, qui durent parfois plusieurs années. En France, il existe un réseau d’établissements et de services spécialisés où interviennent des équipes expertes dans plusieurs domaines : réanimation, chirurgie, traitement des brûlures, rééducation, psychologie.

Les soins aux grands brulés

Les brûlures graves : quelles causes et quelles conséquences ?

Le contact avec de l’huile ou de l’eau bouillante est souvent à l’origine des brûlures

Les brûlures ont des causes diverses : un liquide ou un objet chaud, l’électricité, les flammes, des produits chimiques ou encore l’exposition aux rayons UV.

Le contact avec un liquide chaud figure parmi les causes les plus fréquentes : de l’huile bouillante, de l’eau brûlante… Les brûlures peuvent aussi se produire au contact de solides chauds, notamment chez les enfants de 0 à 4 ans : un fer à repasser ou la vitre d’un four par exemple. Selon Santé Publique France, cela correspond à un âge où ils se déplacent seuls et où des éléments dangereux sont à leur portée.

Les brûlures peuvent aussi être liées au feu, aux flammes et à la fumée : inflammation de substances ou des vêtements, feu dans un bâtiment… En France, un incendie a lieu toutes les 2 minutes !

À partir de quel moment parle-t-on de brûlures graves ?

La gravité des brûlures se mesure en fonction de leur étendue sur le corps, leur localisation et leur profondeur. Les brûlures sont considérées comme graves lorsque :

- elles couvrent au moins 20 % de la surface du corps d’un enfant de moins de 5 ans ;

- elles couvrent au moins 30 % de la surface du corps d’un enfant de plus de 5 ans ou d’un adulte ;

- elles se présentent au niveau des voies respiratoires.

Quelles conséquences pour les victimes ?

Ces brûlures entraînent des conséquences importantes, tant physiques que psychologiques. Elles provoquent des états de choc, des douleurs majeures et des infections graves qui engagent le pronostic vital de la victime. Il faut aussi tenir compte des séquelles esthétiques et fonctionnelles, et aussi des lésions qui peuvent être associées. Des plaies infectées ou des polytraumatismes par exemple, qui compliquent les soins.

En France, il existe une prise en charge spécifique pour les victimes de brûlures

Un réseau de centres spécialisés

En raison de la destruction des tissus et des risques d’infection, les services de secours orientent au plus vite les victimes vers un centre de traitement des brûlés (CTB). Il en existe près d’une vingtaine en France, dont certains sont dédiés aux soins des enfants : un quart des patients hospitalisés sont des enfants de moins de 4 ans.

Ces centres intègrent plusieurs services pour un suivi complet des patients : réanimation adulte et pédiatrique, chirurgie plastique, rééducation fonctionnelle, caisson hyperbare…

En voici quelques exemples :

- le Centre de traitement des brûlés du CHU de Nantes ;

- le Centre des brûlés de Lyon Pierre Colson ;

- le Centre de traitement des brûlés de l’Hôpital d’Instruction des Armées Percy, à Clamart ;

- le Centre des Brûlés Inter-Régional Méditerranée (CBRIM), à Marseille.

Des équipes pluridisciplinaires pour soigner les victimes

Chaque équipe regroupe des médecins brûlologues (spécialistes de la physiopathologie et du traitement des brûlures), des chirurgiens, des infirmières, des kinésithérapeutes, des psychologues ou encore des assistantes sociales.

Il s’agit à la fois de limiter la douleur du patient, les séquelles fonctionnelles et esthétiques et de traiter les complications. Les patients peuvent être placés sous ventilation assistée en réanimation ou suivis en chirurgie pour les greffes ou la reconstruction plastique.

Le rôle essentiel des infirmières pour la bonne cicatrisation des brûlures

Les soins effectués pour la cicatrisation ou les pansements sont particulièrement complexes. Renouveler les pansements d’un patient peut demander jusqu’à plusieurs heures selon l’étendue et la gravité des brûlures. Les infirmières sont le plus souvent assistées d’une aide-soignante : cela permet au binôme d’assurer des soins techniques, parfois sur une grande surface du corps, tout en privilégiant un aspect relationnel important avec le patient. Lors de ces soins, les infirmières vérifient la cicatrisation et effectuent des prélèvements micro-biologiques sur les plaies pour surveiller leur évolution.

Des soins qui peuvent durer plusieurs années

« Le parcours est long, jalonné de plusieurs interventions chirurgicales », rappelle le CHU de Nantes. Se reconstruire psychologiquement, apprendre à vivre avec ses cicatrices ou retrouver une mobilité fonctionnelle implique un suivi des patients sur plusieurs années.

Certains centres mènent aussi des activités de recherche, notamment pour développer de nouvelles techniques et améliorer la prise en charge. C’est le cas au Centre des brûlés de Lyon Pierre Colson qui travaille avec deux laboratoires sur la mise au point de substituts cutanés.

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