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20 juin 2022

Maisons des femmes : des lieux pour accueillir et soigner celles qui sont victimes de violence

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Sur le territoire français, de nouvelles structures sont dédiées à l’accueil des femmes qui ont subi, ou qui subissent des violences. Leur spécificité : regrouper en un même lieu les professionnels qui accompagnent les victimes sur le plan médical, psychologique, social ou judiciaire. La Maison des femmes de Saint-Denis, ouverte en 2016 en Île-de-France, était la première du genre. Mais il existe désormais des lieux similaires à Paris (hôpital Bichat, hôpital de la Pitié-Salpêtrière…) ou encore à Roubaix (Nord). D’autres vont bientôt voir le jour, comme à Nancy ou à Rennes.

Maisons des femmes

La Maison des femmes de Saint-Denis, premier dispositif inauguré en 2016

Un « refuge » pour les femmes victimes de violences

La Maison des femmes accueille, près du centre hospitalier de Saint-Denis, les femmes victimes de violence depuis 2016. Ce dispositif a été conçu par le Dr Ghada Hatem, gynécologue-obstétricienne. Elle a imaginé ce lieu comme « un refuge », un lieu unique où les femmes peuvent bénéficier d’une prise en charge en fonction de leurs besoins. Des soins médicaux bien sûr, mais aussi un accompagnement psychologique, et des spécialistes pour les aider dans leur parcours judiciaire ou leur prise en charge sociale.

Un lieu unique pour une prise en charge multidisciplinaire

En fonction de l’histoire de chacune, plusieurs professionnels peuvent être impliqués : médecins, infirmières et aides-soignantes, sage-femmes, psychologues ou psychiatres, chirurgiens, kinésithérapeutes ou encore conseillers conjugaux et familiaux. Une véritable chaîne multidisciplinaire pour soigner, et aider à retrouver confiance et autonomie. « Travailler ensemble, en bonne intelligence avec les autres acteurs, permet de ne pas perdre d’informations sur chaque cas », selon le Dr Ghada Hatem. A la différence des unités médico-judiciaires (UMJ), la structure n’accueille que des femmes, avec un suivi en urgence comme sur le long terme.

En octobre 2021, la Maison des femmes de Saint-Denis a été agrandie. La structure se divise désormais en trois unités spécialisées dans la prise en charge de la violence, des mutilations sexuelles ou pour un accès plus facile à la planification familiale. Elle accueille aussi une permanence de la police. « Ce n’est pas aux femmes victimes de violences de faire le lien entre toutes les démarches et professions. À la Maison des femmes, nous le faisons pour elles », soutient la responsable de l’unité Violences, sur le site de la structure.

Une première maison qui a permis la naissance d’autres structures

Forte de plusieurs années d’expérience, la Maison des femmes de Saint-Denis soutient et encourage d’autres projets similaires, en mettant à disposition une « boîte à outils » et un accompagnement des diverses initiatives. Objectif : dupliquer le même modèle dans d’autres villes de France. Indispensable quand on sait que, chaque année en France, plus de 210 000 femmes sont victimes de violences physiques et sexuelles.

Des nouvelles Maisons des femmes en Île-de-France

L’APH-HP a ainsi ouvert plusieurs structures à Paris, à l’hôpital Bichat et à la Pitié-Salpêtrière en 2021. Une autre Maison des femmes devrait aussi accueillir les victimes à l’hôpital Hôtel-Dieu. Des lieux d’accueil où elles reçoivent un accompagnement global : « le besoin de coordination sur l’unique volet médical est nécessaire et fondamental », souligne l’AP-HP.

Une maison des femmes à Roubaix

Bien plus au nord, une Maison des femmes a été inaugurée en octobre 2019 à Roubaix. Six professionnels, dont une assistante sociale et une psychologue, y accueillent les femmes en difficulté. La prise en charge est coordonnée par le Centre communal d’action sociale (CCAS), en lien avec le centre hospitalier de Roubaix, le commissariat et des associations locales.

Et des projets à Nantes, à Rennes…

D’autres structures devraient bientôt ouvrir leurs portes, comme à Nantes et à Rennes. La future maison nantaise est prévue pour fin 2023 – début 2024, tandis que celle de Rennes commencera à accueillir les femmes à partir de l’été 2023. Le projet rennais est porté par le CHU, par la ville et par l’Asfad (association pour les familles en difficulté), une association qui a pour but de soutenir les femmes qui font face à des violences. « Cette maison a vocation à être un lieu empreint de sororité où les femmes pourront se ressourcer en toute sécurité, retrouver le pouvoir d’agir et leur autonomie afin de sortir des situations de violences », souligne Louise Jacquot-Thierry, interne de gynécologie-obstétrique et de médecine légale au CHU de Rennes, sur le site du centre hospitalier.

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