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20 juin 2019

Internes en médecine, pharmacie et odontologie : ils exercent sous la responsabilité des praticiens hospitaliers responsables de services

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Au regard de la loi, l’interne en hôpital est un "praticien hospitalier en formation spécialisée". Qu’il ait choisi d’être médecin, pharmacien hospitalier, ou ondotologue, le Code de la santé publique précise qu’il "exerce des fonctions de prévention, de diagnostic et de soins, sous la responsabilité du praticien dont il relève". 
Grand changement en 2020 : la fin du numerus clausus qui devrait permettre d’augmenter le nombre de médecins formés mais qui ne mettra pas fin à la sélection.
Un interne est un étudiant de troisième cycle des études médicales, qui effectue, pendant 3 à 5 ans,  des stages successifs de 6 mois dans différents services hospitaliers. Il est rémunéré mais n’a évidemment pas un salaire de médecin hospitalier : selon la grille indiciaire, il perçoit jusqu’à 2138 euros bruts. Bien des années plus tard, au moment du départ à la retraite, il subira une baisse en moyenne de 30 % de ses revenus. Sa retraite de praticien hospitalier (ou retraite de médecin hospitalier) en sera forcément affectée. Même constat pour les retraites de pharmaciens hospitaliers et les retraites d’odontologues hospitaliers. Pour limiter cette perte, la Complémentaire Retraite des Hospitaliers (dont le C.G.O.S. est l’association souscriptrice) propose à tous de cotiser pendant la vie active pour se constituer sereinement et en toute sécurité un complément de revenu à la retraite.

A l’hôpital, les internes sont de jeunes médecins en cours de spécialisation.  

Ils exercent sous la responsabilité d’un praticien senior. Les internes participent à la permanence des soins, c’est-à-dire qu’ils effectuent des gardes (nuit et week-end) à l’hôpital. De jour, ils assurent la visite médicale des malades en complément des visites réalisées par les médecins chefs de service. Quand il y a urgence, ils peuvent même dispenser les soins, sans attendre l’arrivée d’un praticien expérimenté. Les internes en pharmacie participent à la préparation des médicaments et des dispositifs médicaux stériles, ainsi qu’à l’exécution des analyses de substances médicamenteuses et toxiques.

A ce stade, les internes ont déjà effectué au moins 6 ans d’études de médecine, incluant de nombreux stages dits « d’externat » : ils ont choisi une spécialité pour laquelle ils vont se former durant 3 à 5 ans, et effectuer des stages successifs de 6 mois dans différents services hospitaliers.

8000 étudiants effectuent chaque année leur internat

En médecine, 8 000 étudiants effectuent chaque année leur internat. Ils sont souvent confrontés à de lourdes journées de consultations, aux gardes de nuit, aux week-ends d’astreinte, aux tâches administratives, sans oublier les cours de spécialisation à l’université en parallèle… C’est toujours une période très intense ! Depuis un décret de mai 2015, leur temps de travail réglementaire a été fixé à quarante-huit heures par semaine, mais il leur arrive régulièrement d’atteindre les 60 heures par semaine.

En 2019, on observe pourtant un changement radical de positionnement chez les jeunes internes : la nouvelle génération souhaite mieux équilibrer vie professionnelle et vie personnelle. Sur les réseaux sociaux, des internes relaient les aspirations de cette nouvelle génération qui n’entend plus tout sacrifier à la médecine. Ils sont un certain nombre à ne pas vouloir « faire partie de ces professionnels qui arrivent à l’hôpital à 7 heures, partent à 21 heures, et n’ont jamais le temps de voir leurs enfants ».

Selon une étude de 2019 menée par des psychiatres des Hôpitaux de Marseille, plus de la moitié (52 %) des jeunes médecins souffre d’au moins un symptôme caractérisant le burn-out (épuisement émotionnel, déshumanisation ou perte de satisfaction professionnelle). « Quand je rentre chez moi, je ne cesse d’y penser. Ça ne me permet pas de donner assez de place à ma vie en dehors de l’hôpital », raconte ainsi Virginie, 28 ans, interne dans un hôpital de la région parisienne.

Entre les internes, aspirant à plus d’équilibre, et une partie de leurs aînés, formés depuis toujours à la culture du sacrifice, c’est parfois l’incompréhension. « Les temps changent », explique un médecin proche de la retraite. Et il ajoute : « cette génération ne comprend pas que la médecine est un sacerdoce, il faut vivre et respirer médecine ! ».

La fin du numerus clausus pour les médecins en 2020

Le grand changement pour la profession, c’est la fin du numerus clausus qui permet aujourd'hui à l’Etat de limiter le nombre d'étudiants admis en 2e année de médecine. La suppression de ce dispositif, qui figure dans le projet de loi Santé 2022, devrait être définitivement adoptée fin juillet avec l’ensemble du texte.

La fin du numerus clausus était une nécessité : de 1991 à 2000, moins de 4.000 médecins ont été formés chaque année. En parallèle, on a assisté au vieillissement de la population et l'augmentation des maladies chroniques. Objectif de la suppression, qui sera effective à la rentrée 2020 : l'augmentation d'environ 20 % du nombre de médecins formés chaque année. Toutefois, les effets de la mesure ne se ressentiront pas avant une décennie (le temps de former les nouveaux étudiants en médecine). Par ailleurs, si le numerus clausus sera bel et bien abandonné, d’autres dispositifs viendront limiter le nombre d’étudiants en médecine : les universités elles-mêmes fixeront le contingent d’étudiants en fonction de leurs capacités de formation et des besoins en santé de chaque territoire.

A la retraite, les praticiens hospitaliers voient leurs revenus diminuer d’environ 30 %

Selon la grille indiciaire, un interne qui débute perçoit 1392 euros bruts, la 3ème année, son traitement atteint 2138 euros bruts. A la retraite, sa baisse de revenus oscillera aux alentours de 30 %. D’où la nécessité d’anticiper et de prévoir pour demain des revenus complémentaires. C’est ce que propose la Complémentaire Retraite des Hospitaliers depuis plus de 55 ans. Pour tous les agents hospitaliers y compris donc les médecins hospitaliers ! En cotisant pendant la vie active, vous vous constituez en toute sécurité ce complément de revenu indispensable à la retraite. La souplesse du dispositif vous permet de cotiser, sans inquiétude pour la suite, dès le début de votre carrière : vous avez par exemple la possibilité de suspendre les versements comme bon vous semble, puis de les reprendre, sans aucune pénalité. Par ailleurs, 100 % de vos cotisations sont déductibles de votre revenu net global (dans la limite d'un plafond et dans les conditions fixées par la législation fiscale en vigueur) : en cotisant, vous faites ainsi des économies d’impôts !

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