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28 septembre 2018

Plan « santé 2022 » : ce qui va changer à l’hôpital

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Le 18 septembre dernier, les pouvoirs publics ont dévoilé les grandes lignes du plan « Santé 2022 ». On a beaucoup parlé de la suppression du « numerus clausus » pour les étudiants en médecine, en maïeutique  ou en pharmacie, mais ce plan réforme aussi l’hôpital en profondeur : réorganisation des établissements en trois catégories (soins de proximité, soins spécialisés et soins ultra-spécialisés), regroupement de certains activités (blocs chirurgicaux et maternités) dans les plus gros établissements, fin de la tarification à l’activité (T2A), et mise en place de mesures destinées à désengorger les urgences en ville. Sur un coût total de 3,4 milliards d’euros, 920 millions d'euros seront consacrés à l'investissement hospitalier.

Soignant et son patient à l'hôpital

Plan santé 2022: réorganisation des hôpitaux

Le plan « Santé 2022 » propose une transformation en profondeur de notre système de santé. Dans la nouvelle réforme, les établissements sont désormais répartis en trois catégories : soins de proximité, soins spécialisés et soins ultra-spécialisés. Un nouveau statut d'hôpital « de proximité » sera créé en 2019 pour les 600 établissements les plus petits. Ils assureront des missions en médecine polyvalente, soins aux personnes âgées, soins de suite et de réadaptation, consultations de spécialités, consultations non programmées, et devront disposer d’un plateau technique de biologie et d’imagerie, d’équipes mobiles et d’équipements en télémédecine.

A priori, aucune fermeture n’est prévue au sein des hôpitaux de proximité, mais des activités seront supprimées dans certains établissements : si des plateaux techniques sous-utilisés « deviennent dangereux » ou si « l’absence d’un médecin qualifié ne permet pas de sécuriser » le fonctionnement d’un service.

Dans ce plan santé 2022, il est également prévu que les blocs chirurgicaux et les maternités soient, de leur côté, regroupés dans les plus gros établissements pour leur assurer une activité plus importante. En parallèle, les hôpitaux seront également incités à améliorer leurs pratiques : l'enveloppe récompensant la qualité des soins sera portée de 60 à 300 millions d'euros dès 2019.

Fin de la tarification à l’activité

La tarification à l'activité (T2A) sera supprimée. Pour les pouvoirs publics, ce système avait des effets néfastes sur le parcours de soins du patient, créant une sorte de course à l'activité et conduisant à réaliser des actes inutiles. La T2A sera ainsi remplacée par des parcours standardisés.

Des financements au forfait vont être mis en place dès 2019 pour deux pathologies chroniques : le diabète et l’insuffisance rénale chronique. L’Assurance-maladie ne paiera plus l’hôpital à chaque consultation, mais versera un forfait. Ce sera à l’hôpital de faire en sorte que ses patients n’aient pas besoin de revenir trop souvent. Ce système sera ensuite généralisé et devra devenir progressivement la norme d'ici à 2022.

Désengorger les urgences

Les pouvoirs publics souhaitent aussi que les médecins généralistes prennent davantage en charge les urgences « non vitales » jusqu'à 20 heures en ville. La réforme prévoit de mieux rémunérer les médecins, avec une vraie incitation, pour cette prise en charge supplémentaire. Car aujourd’hui, un passage aux urgences sur cinq relève en fait d'une consultation en médecine générale.

De nouveaux postes créés dans les « déserts médicaux »

Le plan santé 2022 c'est aussi 400 médecins généralistes qui vont être salariés par des centres hospitaliers de proximité ou des centres de santé situés dans les « déserts médicaux ».

Par ailleurs, sur le modèle des assistants dentaires, 4000 postes d’assistants médicaux ou « aides-soignants de ville », viendront renforcer les médecins généralistes ou spécialistes. Ces postes seront financés par la Sécurité Sociale en priorité dans les « déserts médicaux ».

Leur rôle : aider à préparer les patients pour la consultation (notamment les personnes âgées), décharger le médecin d’actes simples comme une prise de tension ou de température, assurer le suivi des rendez-vous.

Pour bénéficier de ces assistants, les médecins devront toutefois se réunir au sein de cabinets de groupes et s’engager à augmenter le nombre de patients suivis.

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