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18 juillet 2024

Prise en charge des femmes enceintes : des recommandations pour mieux repérer les vulnérabilités

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Pour les femmes enceintes, la période qui précède l’accouchement et les mois qui suivent sont des moments de grande vulnérabilité. Mais certaines situations sont associées à des risques majeurs pour la future mère comme pour son enfant : lorsqu’il y a des violences conjugales ou intra-familiales, des addictions, des antécédents dépressifs, un handicap ou encore un contexte de précarité. La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié plusieurs recommandations pour mieux dépister ces situations et les prendre en charge le plus tôt possible. Explications.

La grossesse, une période de vulnérabilité pour les futures mères et leurs enfants

Plusieurs facteurs augmentent les risques de morbidité et de troubles du développement

Pour les femmes enceintes, les mois de grossesse peuvent être synonymes d’une plus grande vulnérabilité. Celle-ci peut être médicale, pour les futures mamans qui ne sont pas suffisamment suivies pendant leur grossesse. Elle peut également être affective, sociale ou encore psychique. Plusieurs facteurs exacerbent cette vulnérabilité :

  • un contexte de violences intrafamiliales : 40 % des violences conjugales commencent lors d’une grossesse ;
  • des difficultés économiques, une précarité ou encore une grossesse en milieu carcéral ;
  • des addictions ou des antécédents psychologiques : dépression, maladies mentales…

Dans un rapport publié en janvier 2024, la Haute Autorité de Santé (HAS) estime que ces situations sont associées à un risque augmenté de morbidité maternelle et périnatale. Mais également des risques de troubles du développement chez l’enfant (accouchement prématuré, petit poids de l’enfant, anomalies congénitales…) ou encore des troubles des interactions précoces parent/enfant.

Chaque situation doit être considérée de manière individuelle

Même s’il existe des facteurs communs, chaque situation nécessite une prise en charge individuelle, en fonction des difficultés de la future maman et de ses besoins. Il faut ainsi tenir compte de ses ressources, de son entourage familial et de son parcours médical. Aussi, la coordination entre les divers professionnels de santé est essentielle : sage-femme, infirmière et infirmière puéricultrice, assistante sociale, psychologue, pédiatre, gynécologue-obstétricien… Ces différents spécialistes interviennent au cours de la grossesse et après, chacun à leur niveau, pour mieux accompagner les femmes enceintes et leurs enfants.

Six fiches pratiques pour orienter les professionnels en fonction des situations

Plusieurs thématiques en fonction des facteurs identifiés de vulnérabilité

La HAS propose un ensemble de fiches pratiques selon différents facteurs de risques. Ces 6 fiches sont établies dans le cadre de la politique des 1 000 premiers jours de l’enfant, pour mettre en place un environnement favorable au développement des plus jeunes. Elles constituent des outils supplémentaires pour les professionnels, en les orientant vers différentes ressources.

  • Femme enceinte et addictions ;
  • Femme enceinte en situation de handicap ;
  • Grossesse et postpartum en milieu carcéral ;
  • Mineure enceinte ;
  • Femme enceinte et grande précarité sociale ;
  • Femme enceinte victime de violences au sein du couple.

Lorsqu’une situation de violences conjugales est repérée, la HAS liste les différents réseaux à contacter, les étapes à suivre pour protéger la future maman ou encore les articles de loi qui font référence.

Encourager la coordination des services avec une personne référente

La Haute Autorité de Santé le rappelle : chaque femme enceinte doit pouvoir suivre un parcours sanitaire et social tout au long de sa grossesse, quelle que soit sa situation. Cet accompagnement poursuit plusieurs objectifs :

  • S’assurer que chaque femme enceinte et son enfant ait accès à un hébergement, une alimentation adaptée et le nécessaire pour assurer leur hygiène ;
  • Veiller à ce qu’elle ait accès aux soins médicaux et aux médicaments nécessaires et que ses droits sociaux soient ouverts ;
  • Anticiper le retour à domicile pour que la prise en charge soit coordonnée entre la maternité et la médecine de ville.

La HAS conseille notamment de nommer une personne référente. Ce référent, “de préférence un professionnel de santé“, est choisi en accord avec la femme enceinte pour devenir son interlocuteur privilégié. Il fait le lien entre les différents services de soins, ou les professionnels qui peuvent intervenir. Cette organisation doit ainsi permettre un dépistage précoce des situations à risques.

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