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6 décembre 2023

Tri des biodéchets à l’hôpital : quelles solutions possibles ?

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À partir du 1er janvier 2024, les établissements de soins devront adopter des solutions pour trier leurs biodéchets. Il s’agit en effet d’une obligation généralisée à tous les professionnels et particuliers produisant des déchets, mais aussi aux collectivités. Et ce, quel que soit le volume de biodéchets produits. Quelles sont les pistes possibles et les actions à mener pour un tri efficace des biodéchets à l’hôpital ? Décryptage et solutions.

Qu’est-ce qu’un biodéchet exactement ?

Définition du code de l’environnement

Selon l’article L. 541-1-1 du code de l’environnement, les biodéchets sont définis comme suit :

  • les déchets non dangereux biodégradables de jardin ou de parc ;
  • les déchets alimentaires ou de cuisine provenant des ménages, des bureaux, des restaurants, du commerce de gros, des cantines, des traiteurs ou des magasins de vente au détail ;
  • les déchets comparables provenant des usines de transformation de denrées alimentaires.

Exemples de biodéchets

Les biodéchets regroupent :

  • les déchets alimentaires : les restes de repas ou de préparation de repas, mais aussi les aliments périmés non consommés ;
  • les déchets « verts » issus de l’entretien des espaces verts : tonte de pelouse, feuilles mortes, branches, ou brindilles par exemple.

À l’hôpital, ces deux catégories de biodéchets sont présentes en quantités plus ou moins importantes, selon la configuration de l’établissement : si les repas sont préparés sur place ou non, si le lieu dispose d’un parc ou d’un jardin, etc.

Tri des biodéchets : une obligation généralisée à tous dès 2024

À partir du 1er janvier 2024, toutes les personnes ou entreprises qui produisent des déchets devront trier leurs biodéchets. Cela inclut les professionnels, les particuliers, les collectivités mais aussi les hôpitaux. Cette mesure a été mise en place progressivement :

  • 1er janvier 2012 : professionnels produisant plus de 120 tonnes par an de biodéchets ou plus de 1 500 litres par an d’huiles alimentaires usagées ;
  • 1er janvier 2016 : professionnels produisant plus de 10 tonnes de biodéchets par an et plus de de 60 litres par an d’huiles ;
  • 1er janvier 2023 : professionnels produisant plus de 5 tonnes de biodéchets par an :
  • 1er janvier 2024 : tous les producteurs sans seuil minimum, conformément à la loi anti-gaspillage du 10 février 2020.

Selon le ministère de la Transition écologique, un tiers des déchets non triés des Français sont des biodéchets. Encourager ce tri offre bien des avantages, parmi lesquels :

  • diminuer le bilan carbone du secteur des déchets ;
  • produire du biogaz en vue d’un usage local ou à intégrer dans le gaz naturel ;
  • fournir de l’engrais organique aux agriculteurs et gestionnaires d’espaces verts.

Quelles solutions pour mettre en place le tri des biodéchets à l’hôpital ?

Le choix d’une solution pertinente pour trier les biodéchets dépend du volume produit par an, mais aussi des moyens financiers et humains dont l’établissement dispose. À l’hôpital, il est possible d’opter pour une collecte séparée des biodéchets ou pour un compostage de proximité.

Des actions à mener en amont

Évaluer la production de biodéchets de l’hôpital est l’une des premières actions à mener pour choisir la solution de tri adaptée. Le volume dépend principalement du nombre de repas préparés et servis sur site. Dans le cas de la restauration collective en établissement de soin, il est estimé à 0,08 kg/repas selon l’Ademe. Ainsi, une production est considérée comme importante lorsqu’elle dépasse les 10 tonnes annuelles. En-dessous de 5 tonnes par an, on parle de petite production de biodéchets.

Quelle que soit la solution sélectionnée et mise en place par l’hôpital, la formation du personnel dédié est une autre étape nécessaire pour réussir un projet de valorisation des biodéchets. Tout comme la communication interne, indispensable pour sensibiliser les agents de l’hôpital ainsi que les patients.

Collecte ou compostage ?

Le compostage de proximité

Le choix du compostage est adapté aux productions de biodéchets peu importantes et nécessite un espace extérieur pour y placer un bac. Après 9 mois à un an, les biodéchets sont transformés en compost et prêt à être réutilisé sur site : au niveau des espaces verts de l’établissement par exemple. Une action valorisante pour l’hôpital et son personnel, qui représente une dépense de 450 euros par tonne en moyenne, d’après l’Ademe.

La collecte séparée

Dans ce cas, les biodéchets sont collectés par un prestataire extérieur, sous réserve qu’il existe une offre de collecte publique ou privée sur le territoire. Elle peut être mise en œuvre au moyen :

  • d’un bac spécifique (ramassage) ;
  • et/ou de points d’apport volontaire (bacs à l’extérieur à disposition de tous).

Si cette solution est la plus simple pour l’établissement, elle est aussi plus coûteuse et convient mieux aux volumes importants de biodéchets produits. Toujours selon l’Ademe, une collecte séparée coûte en moyenne 780 euros par tonne.

Rappel depuis 2022, l’Hôpital de Fourvière (Lyon) confie la collecte de ses biodéchets à un prestataire local qui les transforme ensuite en compost. Au Centre Hospitalier Édouard Toulouse (Marseille), les patients comme les professionnels de santé peuvent déposer leurs biodéchets dans des « bioseaux » collectés trois fois par semaine. À l’hôpital de Marennes, c’est la solution du compostage qui a été choisie, avec 4 composteurs de 1 000 litres en place depuis 2017.

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