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17 janvier 2022

La recherche infirmière, une discipline en pleine structuration

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Depuis quelques années, les institutions hospitalières ont montré leur souhait d’investir dans une démarche de recherche infirmière et paramédicale, via notamment un nombre croissant de projets financés par le Programme Hospitalier de Recherche Infirmière et Paramédicale (PHRIP). Mais qu’est-ce que la recherche infirmière exactement ? En quoi consistent les travaux, qui peut les mener, et comment participer ?

Discipline recherche infirmière

Qu’est-ce que la recherche en soins infirmiers ?

Petite histoire de la recherche infirmière

Si le Programme Hospitalier de Recherche Infirmière et Paramédicale (PHRIP) existe en France depuis 2009, le concept de recherche infirmière ne date pas d’hier. Il faut remonter aux années 1950 et traverser l’Atlantique pour assister à la naissance d’une revue spécialisée aux États-Unis, pour promouvoir la recherche en soins infirmiers. En France, l’École internationale d’enseignement infirmier supérieur créée en 1965 poursuivait aussi cet objectif.

En quoi ça consiste, concrètement ?

La méthode est la même que pour la recherche médicale au sens large. La recherche infirmière vise à construire de nouveaux savoirs scientifiques ciblés sur les pratiques en soins infirmiers, afin de les améliorer et d’offrir de meilleures prises en charge aux patients. La recherche peut alors s’appliquer à tous les champs d’intervention du métier d’infirmière, de la pratique clinique à la formation en passant par l’organisation des équipes. Pour les infirmières, participer à des travaux de recherche est un excellent moyen de valoriser leurs compétences et de contribuer au développement d’une véritable science en soins infirmiers. Une telle démarche permet également de mettre de nouveaux savoirs à disposition des autres infirmières et métiers paramédicaux.

Qui mène les travaux de recherche ?

Les infirmiers et infirmières qui le souhaitent peuvent se lancer dans des travaux de recherche, comme les professionnels du secteur paramédical. Il existe d’ailleurs des formations dans cette optique, pour acquérir les bonnes méthodologies avant de commencer. En France, plus concrètement, la recherche en soins infirmiers est soutenue par le Programme Hospitalier de Recherche Infirmière et Paramédicale (PHRIP), qui permet à des porteurs de projets sélectionnés d’obtenir une aide financière sur plusieurs années.

Zoom sur le PHRIP : le Programme Hospitalier de Recherche Infirmière et Paramédicale

Un programme lancé en 2009 et piloté par la DGOS (Direction générale de l’offre de soins)

Depuis 2009, les travaux de recherche infirmière sont encadrés par la Direction Générale de l’Offre de Soins, avec la naissance du programme de recherche infirmière (PHRI). Ce programme fait partie d’un dispositif général de recherche en soins, qui inclut d’autres domaines comme la recherche clinique ou la performance du système de soins. En 2010, il intègre en plus le domaine paramédical et devient le PHRIP. Il associe désormais d’autres métiers tels que

  • les ergothérapeutes ;
  • les orthophonistes ;
  • les audioprothésistes ;
  • les manipulateurs radio ;
  • ou encore les psychomotriciens.

Tous peuvent s’engager dans une démarche de recherche et devenir porteurs de projets. Sont éligibles : tous les projets qui portent sur la notion de soins au sens large. Les soins curatifs bien sûr, mais aussi palliatifs, éducatifs, préventifs ou encore de rééducation. Ils peuvent concerner toutes les pathologies et chaque situation du métier d’infirmier ou des professions paramédicales.

Les étapes pour participer au PHRIP

Tous les ans, un appel d’offres est ouvert pour recueillir les projets des infirmiers ou auxiliaires médicaux. Pour postuler, il faut passer par plusieurs étapes : fournir une lettre d’intention puis, si celle-ci est sélectionnée, constituer un dossier complet avec le protocole détaillé du projet, un planning et une grille budgétaire. Plusieurs dizaines de projets sont retenus chaque année, et reçoivent un soutien financier pour mener leurs travaux sur une durée de 3 ans.

Quelques exemples de projets retenus en 2020

Une trentaine de projets ont été sélectionnés dans le cadre du PHRIP 2020, portés par des professionnels issus d’établissements de toute la France. Parmi eux :

  • impact des doudous pieuvre sur le nombre de gestes douloureux subis par les prématurés de 30 SA et plus en néonatologie (Villefranche) ;
  • impact de la mise en place d’une plateforme numérique de reconditionnement physique et psychosocial après une chirurgie néoplasique par œsophagectomie partielle (Lille) ;
  • impact de la pratique du peau à peau lors du transfert entre la salle de naissance et l’unité de soins chez le nouveau-né grand prématuré (Tours) ;
  • effet de l’abstention de garrot sur la réduction de la douleur lors des prélèvements veineux des personnes âgées (Pontoise).

La liste complète des projets 2020 et des années précédentes peut être consultée sur le site du Ministère des Solidarités et de la Santé

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