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13 juin 2024

Zoom sur la prévention des risques liés aux déchets en milieu hospitalier

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Un établissement hospitalier fonctionne comme une petite ville, où de nombreux types de déchets sont produits. Avec une particularité : les activités de soins de l’hôpital génèrent des déchets bien spécifiques et dont certains peuvent être dangereux. C’est le cas des DASRI – déchets d’activités de soins à risques infectieux – qui présentent un niveau de risque élevé tant pour les agents hospitaliers que pour les patients et l’environnement. Ces déchets nécessitent des procédures de traitement rigoureuses pour la sécurité de tous : explications.

tri des déchets

Quels sont les différents types de déchets à l’hôpital ?

Bien connaître les déchets produits à l’hôpital est la première étape d’un tri efficace et d’une gestion sans risque.

Les DAS ou déchets d’activités de soins

« Les déchets d'activités de soins sont les déchets issus des activités de diagnostic, de suivi et de traitement préventif, curatif ou palliatif, dans les domaines de la médecine humaine et vétérinaire », d’après l’article R1335-1 du Code de la santé publique.

Cette catégorie inclut :

- les déchets d’activités de soins à risques infectieux (DASRI) ;

- les déchets d’activités de soins à risques chimiques et toxiques (DRCT) comme les thermomètres et les produits anticancéreux ;

- les déchets d’activités de soins à risques radioactifs ;

- les pièces anatomiques d’origine humaine (PAOH).

Pour un établissement hospitalier, ce sont les DASRI qui représentent le niveau de risque le plus élevé. Il s’agit :

- des déchets qui contiennent des micro-organismes (bactéries, virus) à l’origines de maladies chez l’être humain ou tout autre organisme vivant ;

- des matériels coupants ou piquants (seringues, lames de scalpel) ;

- des produits sanguins ;

- des déchets anatomiques humains.

Bon à savoir : les établissements hospitaliers sont responsables de l’élimination des déchets d’activités de soins qu’ils produisent (article R.1335-2 du Code de la santé publique).

Les autres types de déchets produits à l’hôpital

Les DAE ou déchets d’activité économique

Selon l’article R. 541-8 du Code de l’environnement, les DAE sont des déchets « dangereux ou non dangereux, dont le producteur initial n'est pas un ménage ». Cela concerne les déchets produits par les entreprises ou encore le service public, dont l’hôpital fait partie. Il peut s’agir de papier, de carton, de métal, de plastique, de bois ou d’équipements électriques.

Les DAOM ou déchets assimilés aux ordures ménagères

Les DAOM regroupent les déchets non contaminés, qui constituent un important volume pour les établissements de soins. Cela comprend aussi bien les biodéchets, qui font désormais l’objet d’une filière de tri spécifique, que les autres types de déchets à placer dans la poubelle classique des ordures ménagères. À l’hôpital, les surchaussures, les surblouses jetables et les champs opératoires font partie des DAOM, dès lors qu’ils ne sont pas souillés.

Prévenir les risques liés aux déchets d’activités de soins : un enjeu de taille pour les hôpitaux

Des risques infectieux pour les patients, les agents hospitaliers et l’environnement

À l’hôpital, le risque infectieux est d’autant plus important que le secteur de la santé produit de plus en plus de déchets de type DASRI chaque année (autour de 165 000 tonnes). L’explication : la généralisation de l’utilisation de produits à usage unique.

Le traitement et l’élimination de ces déchets présentent des risques tant pour les personnes qui y sont exposées directement (patients, agents hospitaliers) que pour la planète. Un agent peut par exemple se couper ou se piquer avec un objet souillé en le manipulant voire en le triant. Des bactéries peuvent aussi se répandre dans l’eau ou ailleurs dans l’environnement si un déchet n’est pas correctement traité.

Bon à savoir : la maîtrise de la production de déchets liquides ou solides lors des soins, en particulier les DASRI, est l’une des actions de la stratégie nationale 2022-2025 de Prévention des Infections et de l’Antibiorésistance du ministère de la Santé.

Des procédures rigoureuses pour traiter les déchets

La gestion des déchets à l’hôpital, notamment des plus dangereux, obéit à des procédures strictes pour garantir la sécurité des agents et des patients. Ce sont les techniciens en traitement des déchets qui en ont la charge.

La prévention des risques liés aux déchets implique ainsi le respect de plusieurs étapes, de la production du déchet à son traitement :

- l’emballage des déchets produits ;

- la réalisation d’une collecte en interne ;

- l’entreposage dans des locaux dédiés ;

- l’enlèvement et le transport ;

- le prétraitement : désinfection ;

- le traitement : incinération.

Dans le cas des DASRI, les déchets sont soit directement incinérés, soit désinfectés pour être traités comme des ordures ménagères. L’établissement doit aussi consigner tous les mouvements de DASRI dans un registre à conserver trois ans.

Informer et former les agents hospitaliers

Quel que soit leur métier, tous les agents hospitaliers sont potentiellement concernés par la gestion des déchets, y compris ceux à risque. Aussi, tous doivent connaître les procédures à respecter pour leur propre sécurité et celle des patients. Pour cela, les protocoles doivent être décrits de manière claire et mis à disposition du personnel. Il existe aussi des formations à la gestion des déchets, que les agents peuvent suivre dès leur arrivée dans l’établissement. Ces formations peuvent être renouvelées régulièrement pour rappeler les bonnes pratiques et actualiser les connaissances.

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