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4 août 2022

Rencontre avec des Infirmières en Pratique Avancée (IPA) en psychiatrie à l’hôpital

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Pour une infirmière qui exerce depuis longtemps à l’hôpital et/ou qui souhaite se spécialiser, la fonction d’Infirmière en Pratique Avancée (IPA) en psychiatrie et santé mentale permet de faire évoluer ses compétences et ses missions. Et qui de mieux que des personnes de terrain pour en parler ? Rencontre avec Camille et Stéphane, deux agents de la Fonction publique hospitalière qui ont choisi cette voie.

S’orienter vers le métier d’IPA en psychiatrie, entre évolution de carrière et spécialisation

« La suite logique de mon parcours »

Qu’est-ce qui motive un infirmier ou une infirmière à s’engager sur la voie de la pratique avancée ? « Pour moi, c’est vraiment la suite logique de mon parcours », raconte Camille, IPA en santé mentale à Lyon depuis bientôt un an. « J’ai exercé en tant qu’infirmière au sein d’un service psychiatrique pendant plus de 10 ans, et le diplôme d’Infirmière en Pratique Avancée en psychiatrie est arrivé à une période où il était temps pour moi de monter en compétences. Il m’a toujours tenu à cœur de continuer à travailler dans le secteur de la santé mentale, alors cela m’a particulièrement motivée. »

« Entrer enfin dans le secteur de la psychiatrie »

Pour Stéphane, futur IPA en région parisienne, c’est la possibilité de changer de spécialité qui a fait la différence. « Mon métier d’infirmier m’a permis de travailler dans différents services, j’y ai énormément appris, mais le secteur de la psychiatrie m’a toujours attiré. Cette voie était donc l’opportunité idéale pour enfin y entrer, tout en enrichissant mes futures missions. Aujourd’hui je suis en formation, en 2e année, qui est justement celle de la spécialisation, et je n’ai pas hésité. »

À noter : pour accéder à la formation d’Infirmier en Pratique Avancée, quelle que soit la mention choisie, il faut détenir le Diplôme d’État d’infirmier et avoir exercé au préalable pendant au moins 3 ans.

Le rôle de l’IPA en psychiatre et santé mentale : « un vrai plus pour la prise en charge des patients »

« Je peux prescrire et renouveler des traitements »

La valeur ajoutée de l’Infirmière en Pratique Avancée, en psychiatrie ou dans les autres spécialités, est qu’elle peut prendre le relais des médecins dans certaines situations. « C’est aussi ce qui m’a attirée », explique Camille. « Bien sûr la fonction de médecin me fait rêver, mais peut-être pas pour tout de suite, et les études sont longues pour y parvenir ! Dans mon métier, je peux par exemple prescrire ou renouveler des traitements, ce qu’une infirmière ne peut pas faire. J’ai des missions transversales de coordination, je participe à des réunions, à l’élaboration de projets de soins… C’est un rôle charnière et un véritable plus dans la prise en charge des patients. C’est très stimulant. » En tant qu’IPA, Camille a également pour mission d’élaborer des synthèses cliniques : « cela ne concerne pas tous les patients, mais dans mon cas je m’occupe surtout de ceux présentant des conduites addictives. »

« Je me sens plus investi »

L’expérience de Stéphane va dans le même sens. « Je viens de finir mon stage et je reconnais que j’ai déjà senti la différence avec mon quotidien d’infirmier. J’ai pu nouer des liens très particuliers et forts avec les patients et leurs familles, mais aussi avec les équipes soignantes. Je me suis senti plus investi et je pense que c’est une belle reconnaissance du métier et de mon expérience. »

Quelle formation pour devenir infirmier ou infirmière en pratique avancée en psychiatrie et santé mentale ?

Les infirmiers qui souhaitent exercer le métier d’IPA en psychiatrie et santé mentale comme Camille et Stéphane doivent suivre deux années de formation : une première année d’enseignements communs, et une seconde année de spécialisation comprenant des stages dans des services dédiés à la psychiatrie et la santé mentale. « Deux ans, ça passe vite finalement », assure Camille. « Je suis maman et il était rassurant pour moi de savoir que je ne repartais pas pour de longues études. » Stéphane non plus, n’a pas vu le temps passer : « c’est vrai que nous n’avons pas le temps de nous ennuyer ! Pour moi aussi, il était important de ne pas retourner sur les bancs de l’université pendant trop longtemps. Heureusement, il y a beaucoup d’entraide et nous partageons souvent nos expériences. Deux années en début de carrière, c’est vite passé, et cela me permettra de prétendre à un meilleur salaire, dès l’année prochaine, donc de progresser à la fois dans ma pratique et dans mes finances ! »

La rémunération est en effet aussi, pour beaucoup d’infirmier hospitaliers une motivation supplémentaire : une Infirmière en Pratique Avancée en psychiatrie de premier grade (en classe normale, avec un indice de 518) perçoit un salaire brut mensuel de 2512,31 € en début de carrière dans la Fonction publique hospitalière. « Les actualités ne sont pas forcément réjouissantes et j’ai déjà commencé à m’intéresser à la question de ma future retraite, même si je sais que cal fait sourire certains, je sais qu’il faut y penser dès le plus tôt possible dans sa carrière, pour être plus serein… alors oui, un salaire plus important, tout au long de ma vie active c’est aussi un vrai argument à considérer ! » reconnait Camille.

Faire évoluer sa carrière tout en préparant à l’avenir sont donc toujours des objectifs à ne pas perdre de vue. Si c’est appréciable dans le budget quotidien, pendant la vie active, sur la durée, cela compte aussi pour demain. En effet, il faut savoir qu’une fois à la retraite, un agent hospitalier dans la Fonction publique hospitalière perd entre 25 et 30 % de ses revenus à l’âge de la retraite, en moyenne. Les soignants, dont une partie des rémunérations sont composées de primes, très peu prise en compte dans le calcul de leur salaire de base, doivent particulièrement penser pendant leur vie active, à se constituer un complément de revenus pour leur retraite.

Mais il existe aussi une solution dédiée aux agents hospitaliers, proposée par le C.G.O.S : la Complémentaire Retraite des Hospitaliers, qui est accessible à tous les niveaux de budgets. Des mois de cotisation gratuits sont offert aux jeunes agents jusqu’à leur 40 ans, ainsi que des cadeaux de bienvenue !

Des conseillers retraite sont à votre écoute pour faire le point sur votre situation personnelle. Contactez-les au 0800 005 944 (service et appel gratuits), ou rendez-vous sur internet si vous souhaitez être rappelé.

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