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27 juin 2022

Aide-soignante de nuit en Ehpad : quelles sont les spécificités de ce métier ?

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La nuit, les établissements hospitaliers ne s’arrêtent pas de fonctionner ! 26,7 % des agents de la Fonction publique hospitalière exercent leur métier de nuit selon la Dares (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques). Le travail nocturne concerne aussi les établissements d’hébergement pour les personnes âgées dépendantes, où le rôle des aides-soignantes est essentiel durant la nuit, aussi. Quelles sont les spécificités de ce métier, et comment s’organise le travail de ces agents hospitaliers ? Explications.

Aide-soignante-de-nuit-EPHAD

Quel est le rôle d’une aide-soignante de nuit en Ehpad ?

Dans un Ehpad (établissement d’hébergement pour les personnes âgées dépendantes), les aides-soignantes sont très souvent en contact avec les résidents : c’est un métier qui implique la proximité avec les personnes âgées. Il s’agit d’apporter une aide matérielle pour des soins de confort, mais aussi un soutien moral pour prendre le temps de rassurer et d’apaiser… surtout la nuit. L’activité nocturne des aides-soignantes en Ehpad s’organise autour de plusieurs axes :

- assurer la continuité des soins ;

- sécuriser et accompagner les personnes âgées ;

- participer au bon fonctionnement de l’établissement.

Des soins adaptés aux besoins spécifiques des résidents pendant la nuit

Le travail de nuit de l’aide-soignante commence en début de soirée, entre 19 h et 21 h selon les établissements. Les résidents sont souvent déjà dans leur chambre à cette heure, mais les soignantes peuvent commencer leur prise de poste par l’aide au coucher. En collaboration avec les infirmières de nuit, elles participent à la distribution des médicaments ou aux soins de prévention des escarres par exemple. Pendant la nuit, « certaines personnes âgées ont des difficultés à s’endormir, ou se réveillent perdues ou agitées et nous appellent. Nous prenons le temps de les apaiser », détaille Anne-Sophie. Cette aide-soignante dans un Ehpad en Île-de-France cite « les angoisses nocturnes, les douleurs, les crises de somnambulisme, les chutes ou la gestion de l’incontinence » parmi les spécificités de son rôle auprès des personnes âgées.

Une présence rassurante pour veiller à la sécurité des résidents

Les aides-soignantes de nuit doivent en effet faire preuve d’empathie et de patience auprès des résidents, et connaître les difficultés de chacun. Il faut veiller à la sécurité des patients pour éviter les déambulations, mais aussi connaître les protocoles d’urgence pour faire face à toutes les situations, même en équipe réduite. Faire des rondes régulières pour vérifier que tout va bien fait partie des attributions des aides-soignantes qui travaillent de nuit.

Un œil attentif au bon fonctionnement des services et à la propreté des chambres

Pendant la nuit, alors que le rythme de l’établissement ralentit, les tâches ne manquent pas. Les aides-soignantes sont ainsi amenées à nettoyer les espaces de vie, ou les chambres dans lesquelles il n y a pas d'occupant, lorsque c’est nécessaire Il s’agit de préparer l’Ehpad à la nouvelle journée qui arrive, pour que les équipes de jour prennent la suite dans de bonnes conditions. « La nuit se termine généralement avec la préparation des petits déjeuners, avant de transmettre toutes les observations à nos collègues de jour. Autant dire qu’on ne s’ennuie pas ! », assure Anne-Sophie.

Quels sont les avantages et contraintes d’un travail de nuit pour une aide-soignante en Ehpad ?

Un autre rythme et plus d’autonomie… mais il faut être organisé !

Pour Anne-Sophie, le travail de nuit implique d’abord « un autre rythme ». La Francilienne apprécie de pouvoir mieux concilier sa vie de famille avec ses horaires, et de connaître son planning à l’avance : « je passe plus de temps avec mes enfants en fin de journée, lorsqu’ils reviennent de l’école ». Elle apprécie aussi de disposer du temps nécessaire pour apaiser ses résidents qui ont des angoisses pendant la nuit. Même s’il y a des contraintes : le travail de nuit nécessite d’être particulièrement organisée pour assurer toutes les tâches quotidiennes et il faut aussi composer avec une équipe plus réduite pour gérer des situations d’urgence. Awa, aide-soignante dans un Ehpad normand, cite « l’autonomie » parmi les avantages : « même si le travail en équipe est important, nous sommes plus autonomes dans nos actions, et il y a une grande solidarité de nuit. »

Une prime et une majoration

Il existe des primes et indemnités pour les aides-soignantes de nuit :

- une indemnité horaire pour travail de nuit (IHTN) pour chaque heure effectuée entre 21 heures et 6 heures du matin, et une majoration pour travail intensif de nuit. Leur montant reste peu élevé : 0,17 euros de l’heure pour l’IHTN, et 0,90 euros de l’heure pour le travail intensif (source Legifrance). Mais il faut retenir que les primes sont peu prises en compte dans le calcul de la retraite de base (uniquement via la RAFP).

- certains établissements versent aussi une prime spéciale de sujétion, égale à 10 % du traitement brut indiciaire. Celle-ci est prise en compte dans le calcul de la retraite de base, mais le versement de cette prime est à la discrétion de la direction de l’établissement. Pour une aide-soignante en début de carrière qui perçoit un salaire mensuel brut de 1 607,31 €, le montant de la prime s’élève à 160,7 euros.

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