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15 décembre 2022

Comment devenir aide-soignant.e à 40 ans ?

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Vous avez presque 40 ans et vous voulez devenir aide-soignant.e dans un établissement public de soins ? Rassurez-vous, même à 40 ans et au-delà, des formations sont possibles et vous pourrez, sûrement, obtenir le diplôme d’État d’aide-soignant ou DEAS de niveau V. Cela vous permettra alors d’intégrer une équipe au service du bien-être des patients. Nous vous disons tout sur cette reconversion professionnelle ou sur l’évolution de votre carrière si vous êtes actuellement agent de service hospitalier, par exemple.

Qui peut devenir aide-soignant.e ?

Une des premières choses à savoir est qu’aucun diplôme n’est requis pour se présenter au concours. C'est une bonne nouvelle pour toute personne qui souhaite devenir aide-soignant quel que soit son niveau d'études.

Depuis l'arrêté du 7 avril 2020 modifié par les arrêtés du 12 avril et 10 juin 2021, les modalités d’admission ont changé ainsi que la durée de la formation. En effet, le concours d’entrée avec épreuves écrites et orales a été supprimé au profit de l’étude de votre dossier et d’un entretien. Ces modifications sont un avantage pour les personnes en reconversion ou en recherche d’une évolution professionnelle : vous pouvez mettre en valeur vos compétences humaines ainsi que votre motivation.

Les modalités pour devenir aide-soignant.e 

Fin du concours, une admission sur dossier et entretien

Le DEAS ou Diplôme d’État d’Aide-Soignant se prépare en une année dans un centre de formation qui est souvent rattaché à un centre hospitalier : un Institut de Formation des Aides-Soignants (IFAS). Pour accéder à cette formation, il n’est plus nécessaire de passer un concours d’entrée. Vous devez constituer un dossier et préparer un oral. L’entretien est mené par un jury composé d’un formateur de l’IFAS et d’un infirmier cadre de santé. Il dure une vingtaine de minutes et se déroule en deux temps :

les connaissances sur un thème d’ordre sanitaire et sociale ;

• les motivations du candidat pour devenir aide-soignant.

L’autre nouveauté depuis 2021 est la mise en place de deux sessions d’admission dans les IFAS : une en septembre et l’autre en janvier. Cela permet une meilleure répartition des postes à la sortie de la formation.

Une autre voie possible pour devenir aide-soignant : la validation des acquis de l’expérience (VAE).

Il est possible d'obtenir le diplôme d'État d'aide-soignant par la validation des acquis de l'expérience (VAE).  Il faut pour cela justifier de compétences professionnelles dans le domaine des soins d'hygiène et de confort, acquises durant une activité salariée ou bénévole.

La formation pour devenir aide-soignant.e

La formation des aides-soignant.es, d’une durée de 12 mois (au lieu de 10 auparavant), est constituée de stages et de cours théoriques. Elle comprend 22 semaines d’enseignement théorique et 22 semaines de stages en milieu professionnel.

Des cours théoriques

L’enseignement permet aux étudiants de comprendre et d’apprendre toutes les missions d’une aide-soignante. De l’accompagnement quotidien des patients, des règles d’hygiène et de propreté aux soins, en passant par la transmission des informations, les notions sont nombreuses. Elles sont abordées lors de ces cours théoriques. Mais il existe aussi des stages pratiques.

Des stages pratiques

Pour compléter la théorie, de nombreux stages sont prévus au sein des différents établissements de soins. Cela permet aux étudiants d’appliquer les règles qu’ils apprennent dans les cours, et aussi de mieux connaître les spécificités de chaque service et de chaque structure.

Les connaissances acquises sont nombreuses

Grâce aux mois de formation, l’aide-soignant met en application un grand nombre de compétences. La formation comprend 5 domaines d’activité :

- l’accompagnement et les soins de la personne dans les activités de sa vie quotidienne et de sa vie sociale, en repérant les fragilités ;

- l’appréciation de son état clinique et la mise en œuvre de soins adaptés en collaboration avec l’infirmier ;

- l’information et l’accompagnement des personnes et de leur entourage, des professionnels et des apprenants ;

- l’entretien de l’environnement immédiat de la personne et des matériels liés aux activités de soins, au lieu et aux situations d’intervention ;

- la transmission des observations recueillies pour maintenir la continuité des soins et des activités.

Bien sûr, des évaluations ont lieu tout au long des mois de formation.

Les compétences sont de plus en plus étendues

Les aides-soignant.es voient, comme les infirmières, leurs compétences s’étendre. Des soins et des actes nouveaux comme l’application de pommades ou le recueil de la saturation en oxygène, sont désormais au programme de la formation.

Une autonomie des aides-soignant.es accrue

Le décret du 23 juillet 2021 donne plus d’autonomie aux aides-soignantes. En effet, elles peuvent désormais réaliser des actes ou des soins sans la présence de l’infirmière, même si elle reste sous sa responsabilité. Ces actes sont définis comme « des soins courants de la vie quotidienne, liés à un état de santé stabilisé ou à une pathologie chronique stabilisée et qui pourraient être réalisés par la personne elle-même si elle était autonome ou par un aidant. »

Avez-vous les qualités et les compétences pour devenir aide-soignant.e ?

Avant de vous lancer dans cette formation d’un an, il est recommandé de se poser les bonnes questions : êtes-vous fait pour ce métier ? Avez-vous les qualités nécessaires pour être un bon aide-soignant ? Si vous avez plus de 40 ans, vous pouvez aisément répondre à cette interrogation grâce à votre expérience.

Une bonne condition physique

Le travail d’aide-soignant demande de la force pour aider au déplacement des malades ou les changer de position dans leur lit, par exemple. Il faut aussi répondre aux nombreuses sollicitations des patients : cela nécessite de l’énergie pour passer de chambre en chambre tout au long de la journée (ou de la nuit). Ces gestes répétés au quotidien peuvent devenir éprouvants physiquement avec les années. Un facteur à ne pas sous-évaluer, surtout après 40 ans, pour envisager cette profession.

Un sens de la méthode

Pour pratiquer le métier d’aide-soignant, il est important d’être très ordonné et méthodique. Le nettoyage des chambres, comme la délivrance des repas nécessitent un rythme qu’il faut tenir pour assurer le bien-être des patients.

Des qualités humaines

L’aide-soignante est souvent la personne la plus proche du patient. Elle doit être rassurante et capable de recueillir les confidences de certains. Fréquemment au contact de la famille et des proches, l’aide-soignante est le lien avec l’équipe médicale. Une communication fluide et facile est indispensable pour le suivi du malade.

Quelle rémunération pour un.e aide-soignant.e ?

Si vous voulez devenir aide-soignante dans la Fonction publique hospitalière, même après 40 ans, vous devez connaître votre rémunération dans un établissement public de santé. Il faut rappeler que les aides-soignantes sont devenues fonctionnaires de catégorie B (et non plus C) depuis le 1er janvier 2022. Cela permet une revalorisation à terme des rémunérations. Au cours de sa première année de service, l’aide-soignante fonctionnaire perçoit une rémunération mensuelle brute de 1 682 €.

Après 3 ans comme agent de la Fonction publique hospitalière, une aide-soignante voit son salaire mensuel brut évoluer pour atteindre 1 715 €. Au bout de 10 ans d’exercice à gravir les échelons, l’aide-soignante peut percevoir un salaire de 1 963 € brut par mois.

En fin de carrière, après 20 ans de service, cette professionnelle de santé touche une rémunération brute mensuelle de 2 273 €.

Enfin sachez que les aides-soignant.es appartiennent à la catégorie « active » de la Fonction publique hospitalière (FPH) : cela signifie que l’âge d'ouverture des droits est actuellement fixé à 57 ans, si toutes les conditions sont remplies pour demander la liquidation de sa pension de retraite.

Par exemple, il faut avoir travaillé 17 ans minimum en catégorie « active ».

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