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16 octobre 2023

Zoom sur le métier d’aide-soignante en service d’addictologie

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Pour soigner des personnes en situation de dépendance physique et psychique à l’alcool, au tabac, aux drogues ou encore aux médicaments, l’accompagnement et l’écoute sont très importants. C’est en partie le rôle des aides-soignantes qui exercent dans les services et les centres d’addictologie. Quelles sont leurs missions au quotidien ? Comment exercer dans une unité ou un centre d’addictologie en tant qu’aide-soignante ? Explications.

Aide-soignante en service d’addictologie

Aide-soignante en service d’addictologie : mieux comprendre son rôle

Accompagner les patients dans leur parcours de soin

La prise en charge des patients en addictologie commence, le plus souvent, par une période de sevrage ou de désintoxication, souvent associée à des soins physiques et psychiatriques. Les personnes en situation de dépendance peuvent présenter différentes maladies ou comorbidités liées à leur consommation, voire des troubles psychiques qui nécessitent des traitements médicamenteux.

Les aides-soignantes sont présentes à chacune de ces étapes et comptent même parmi les premiers soignants que les patients rencontrent à leur arrivée. Ces agentes hospitalières assurent les soins de confort et d’hygiène du quotidien : effectuer la toilette lorsque la personne n’est pas en mesure de le faire, par exemple, ou l’aider à s’habiller. « Certains patients ont perdu beaucoup d’autonomie ou ne pensent plus à s’occuper d’eux. Mon rôle est de les aider à retrouver cette autonomie dans leurs gestes du quotidien. La bienveillance et le respect de l’intimité sont de mise : on ne juge personne », détaille Fanny. Cette aide-soignante de 32 ans exerce dans un service d’addictologie en Île-de-France. Comme ses collègues, elle assiste les infirmières pour administrer des traitements. Elle participe à la surveillance de l’état général du patient ou encore le rassure face à ses angoisses et l’aide à trouver des astuces pour abandonner son comportement addictif.

Au quotidien, l’aide-soignante exerce au sein d’une équipe pluridisciplinaire

De nombreux professionnels interviennent dans la prise en charge des personnes en situation de dépendance : médecin addictologue, psychiatre, psychologue, assistance sociale, kinésithérapeute, diététicienne ou encore pédiatre. Il faut bien sûr y ajouter les infirmières et les aides-soignantes… et tous œuvrent de concert. Ainsi, les aides-soignantes sont amenées à prendre part aux réunions du service ou aux groupes de travail, pour transmettre leur ressenti. « Nous avons un contact privilégié au quotidien avec les patients. Ils peuvent nous confier un mal-être, des inquiétudes ou des aspects de leur consommation qu’ils ont pu cacher au médecin ou au psychologue », raconte Fanny.

Les aides-soignantes sont aussi intégrées à l’organisation de différentes activités socio-thérapeutiques pour les patients. Des ateliers autour de l’image de soi par exemple, une sortie dans le parc de l’hôpital… ou même en extérieur. C’est ce qu’explique Albertine, aide-soignante dans une unité d’addictologie en Bretagne. « Préparer l’après, le retour à la maison et la réadaptation, cela fait aussi partie des objectifs. Nous pouvons accompagner les patients à l’extérieur pour faire leurs courses par exemple : certains appréhendent beaucoup le risque de rechute s’ils se retrouvent face à des bouteilles d’alcool. »

En addictologie comme dans les autres services de l’hôpital, les aides-soignantes travaillent en binôme avec une infirmière, en horaires de jour ou en horaires de nuit.

Comment devenir aide-soignante en service d’addictologie ?

Quelle formation et quelles compétences ?

Pour exercer dans un service d’addictologie, le Diplôme d’État d’Aide-Soignant (DEAS) est requis. Ce diplôme se prépare en un an dans un Institut de Formation des Aides-Soignants (IFAS). Depuis 2021, l’entrée en IFAS se fait sur dossier, complété par un entretien avec un formateur et un infirmier cadre de santé.

Il est aussi possible d’obtenir le DEAS dans le cadre de la validation des acquis de l’expérience (VAE). Cette voie est possible pour des agents hospitaliers qui justifient déjà d’une expérience dans le domaine des soins d’hygiène et de confort par exemple.

Il n’est pas nécessaire d’avoir suivi une formation en addictologie ou en psychiatrie. Cependant d’autres compétences et qualités humaines sont demandées : empathie, capacités d’écoute et de travail en équipe, à animer un groupe ou encore à gérer des urgences.

Quel est le salaire d’une aide-soignante en service d’addictologie ?

La rémunération mensuelle brute d’une aide-soignante en service ou en centre d’addictologie commence à 1 811,58 euros en début de carrière (grille indiciaire 2023). Elle évolue ensuite à mesure que l’aide-soignante progresse dans les échelons. Elle peut atteindre 2 732,14 euros mensuels brut en fin de carrière pour une aide-soignante de classe supérieure.

Quelles sont les évolutions de carrière possibles ?

Pour une aide-soignante qui souhaite progresser dans sa pratique et ses compétences, plusieurs évolutions sont possibles vers un métier d’auxiliaire de puériculture, de secrétaire médicale ou encore d’accompagnant éducatif et social. Les aides-soignantes peuvent également continuer à pratiquer un métier de soin dans la Fonction publique hospitalière en tant qu’infirmière, en préparant le Diplôme d’État Infirmier (DEI). Cette progression permet de prétendre à une meilleure rémunération : indispensable pour mieux préparer sa retraite et la perte de revenus qui l’accompagne.

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