Lorsque vous commencez votre carrière dans un établissement public de soins, vous pouvez évoluer tout au long de votre vie professionnelle. Si vous êtes aide-soignant ou aide-soignante, de nombreuses opportunités s’offrent à vous : infirmier, secrétaire médical, assistant dentaire ou même cadre de santé. C’est un excellent moyen de renouveler sa pratique hospitalière, tout en améliorant ses revenus. Tour d’horizon des évolutions possibles.
Le rôle d’une aide-soignante
Rappelons brièvement le rôle d’une aide-soignante au sein d’un hôpital ou un EPHAD. Elle travaille au sein d’une équipe de professionnels de santé, composée le plus souvent d’infirmières, de médecins. Mais elle dépend aussi parfois d’un cadre de santé infirmier ou encore d’un kinésithérapeute, selon la spécialité du service concerné. L’aide-soignante exerce sous la responsabilité d’un.e infirmièr.e pour former un binôme efficace. Elle aide à tous les gestes de la vie quotidienne du patient qui a une autonomie limitée. Du lever à la toilette en passant par l’habillage, l’aide-soignant.e accomplit tous ces actes, en préservant l’intimité du patient et en continuant à le stimuler, quand c’est possible. Ce professionnel de santé a une relation particulière avec le patient qui permet souvent d’établir un lien de confiance pour mieux connaître les comportements et les attentes du malade.
Des évolutions professionnelles nombreuses pour les aides-soignantes
Les possibilités d’évolution sont variées pour les aides-soignantes
Devenir secrétaire médicale hospitalière
Cette évolution de carrière offre de nombreux avantages. En effet, l’aide-soignante continue à côtoyer quotidiennement les patients : elle peut rassurer les malades lors de la prise de rendez-vous ou avant la consultation. Des liens peuvent se créer, dans ce nouveau cadre. Et c’est un atout pour le médecin et le service. Le secrétaire médical, au sein d’un hôpital, a un rythme de vie différent : les prises de poste ne se font pas aussi tôt le matin, et les gardes de nuit n’existent pas. C’est une toute nouvelle organisation pour l’ancienne aide-soignante mais aussi sa famille ! En revanche, les tâches administratives sont plus nombreuses :
- prise de rendez-vous ;
- constitution des dossiers administratifs et médicaux des patients ;
- suivi, classement et archivages des dossiers.
Il est préférable d’avoir le sens de l’organisation, tout en ayant une bonne capacité d’écoute … et de concentration. Enfin, rappelons que la fonction de secrétaire médical est soumise elle aussi au secret professionnel. Pour devenir secrétaire médicale dans un établissement public de soins, il faut passer un concours interne, en justifiant d’au moins quatre années de services publics. Les épreuves consistent en une épreuve écrite d’admissibilité et d’un oral. Pour préparer ce concours et obtenir la certification S2MS, il est possible de suivre les cours par correspondance du CNED (Centre national d’enseignement à distance).
Changer pour le métier d’assistante dentaire hospitalière
Cette orientation professionnelle est proche de la précédente avec la gestion des rendez-vous et du secrétariat, mais l’assistante dentaire à l’hôpital détient une compétence supplémentaire : elle a une mission technique puisqu’elle assiste les actes médicaux pratiqués par le dentiste. Les assistants dentaires sont des auxiliaires médicaux au même titre que les aides-soignants. Cette évolution de carrière a été favorisée par la loi du 23 janvier 2016 sur la modernisation du système de santé. La profession est inscrite dans le Code de la Santé Publique (CSP) et l’assistant dentaire obtient un statut de personnel de santé à part entière. De bonnes raisons pour se lancer dans ce nouveau métier. Une formation spécifique a été mise en place pour les aides-soignantes et les infirmières qui sont dispensées de certains modules. Le titre d’assistant dentaire peut s’obtenir dans le cadre d’une VAE, d’un contrat de professionnalisation ou d’un recrutement direct au sein de la Fonction publique hospitalière.
Évoluer vers la profession d’infirmier ou d’infirmière
C’est l’évolution qui semble la plus naturelle, et des passerelles ont été créées pour que la formation d’infirmière se fasse dans les meilleures conditions. En effet, si vous justifiez de trois années d’exercice dans un établissement public de soins, vous pouvez intégrer un IFSI (Institut de formation en soins infirmiers) après une sélection (épreuve écrite et un entretien). C’est ce que l’on appelle le « parcours réussites » : la formation dure deux ans au lieu de trois. Ces annonces ont été faites par le ministre de la Santé Olivier Véran en mars 2022 pour améliorer la mobilité entre les professions.
Pourquoi ne pas devenir un cadre de santé quand on est infirmière ?
Cette profession est ouverte à tous les Infirmiers Diplômés d’Etat (IDE) qui ont exercé au moins 4 ans, après un concours et une formation d’un an dans l’un des 40 IFCS (Institut de Formation des Cadres de Santé). Plus qu’une évolution, c’est un véritable changement de métier : le cadre de santé coordonne les équipes et met en œuvre les projets de l’établissement. Les soins aux malades ne constituent pas le cœur du métier du cadre de santé, comme pour les aides-soignants et les infirmiers.
Evoluer est non seulement épanouissant, pour renouveler ses pratiques au niveau professionnel (et augmenter ses revenus !), mais c’est aussi pourvoir prétendre à une meilleure retraite de base plus tard. Il existe cependant une autre manière, accessible à tous les agents, quels que soient leur niveau de revenus, pour se préparer un complément de revenu pour sa retraite (à récupérer comme on le souhaite le moment venu) : la Complémentaire Retraite des Hospitaliers, proposée par le C.G.O.S depuis près de 60 ans.