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Métiers & carrières

Tout savoir sur le métier d’aide-soignant ou d’aide-soignante dans la Fonction publique hospitalière

Même si les études sont courtes et relativement faciles d’accès pour devenir aide-soignante, ce métier demande une véritable vocation. Au plus près des patients, les aides-soignantes (91% d’entre elles sont des femmes), sont celles qui veillent à leur bien-être physique et moral. Il s’agit aussi d’une profession où il y a de l’emploi (forte demande dans tous types de structures, qu’il s’agisse d’EHPAD ou à l’hôpital), avec de réelles perspectives d’évolutions. Il existe en effet de nombreuses passerelles vers d’autres métiers.

Comment devenir aide-soignante ou aide-soignant ?

Vous choisissez votre orientation professionnelle et le métier d’aide-soignante vous intéresse ? Vous êtes déjà agent de la Fonction publique hospitalière et vous envisagez une reconversion ? Plusieurs voies sont possibles pour accéder à la formation d’aide-soignante : formation initiale ou encore VAE (Validation des Acquis de l’Expérience). À noter : il n’existe pas de condition de diplôme, mais une condition d’âge. Il faut être âgé de 17 ans au moins à la date d’entrée en formation.

Le DEAS : Diplôme d’État d’Aide-Soignant

Pour travailler en tant qu’aide-soignante, il est nécessaire d’obtenir le Diplôme d’État d’Aide-Soignant ou DEAS. Il se prépare en une année, dans l’un des nombreux Instituts de Formation d’Aide-Soignant (IFAS) de France.
La formation comprend, à parts égales :

  • des enseignements théoriques ;
  • des enseignements pratiques sous forme de stages.

Comment devenir aide-soignante ou aide-soignant sans concours ?

À ce jour, depuis 2021, il n’existe plus de concours d’entrée en Institut de Formation d’Aide-Soignant (arrêté du 7 avril 2020 relatif aux modalités d’admission aux formations conduisant aux diplômes d’État d’aide-soignant et d’auxiliaire de puériculture, modifié en 2021). L’admission en IFAS se fait sur dossier et sur entretien oral devant un jury.

Certains critères sont attendus pour accéder à cette formation, parmi lesquels :

  • un intérêt pour l’accompagnement et l’aide à la personne ;
  • des capacités relationnelles ;
  • des qualités d’expression écrite et orale ;
  • des capacités d’organisation ;
  • des bases d’arithmétique.

Reconversion professionnelle : devenir aide-soignant ou aide-soignante grâce à une VAE (Validation des Acquis de l’Expérience)

Le métier d’aide-soignante est accessible grâce à des passerelles pour les agents de service hospitaliers (ASH) qui souhaitent faire évoluer leur carrière et leur salaire : la VAE (Validation des Acquis de l’Expérience) est une bonne solution pour changer de métier. Il faut pour cela réunir certaines conditions :

  • justifier de 8 ans d’expérience en tant qu’ASH ;
  • suivre une formation et faire un stage de 6 mois.

Le salaire net mensuel d’un.e aide-soignant.e en début de carrière est de 1 760 euros.
Au dernier échelon, il s’élève à 2 830 euros.

(selon la grille indiciaire).

Être aide-soignant ou aide-soignante : en quoi consiste ce métier ?

Aide-soignante est un métier de contact : dans les hôpitaux ou d’autres établissements de santé, l’aide-soignante exerce au plus près des patients pour veiller à leur confort et à leur qualité de vie. Elle travaille en binôme avec une infirmière : elles sont toutes deux des maillons essentiels de chaque service, dans l’intérêt des malades. Il existe d’ailleurs des passerelles pour les aides-soignantes qui souhaitent faire évoluer leur carrière et changer de métier pour devenir infirmière.

Les missions d’aide-soignant ou de l’aide-soignante à l’hôpital

Dans un service d’un établissement public de santé, l’aide-soignante a pour rôle d’assurer le bien-être des patients, sous la responsabilité de l’infirmière. Cela se traduit en premier lieu par l’accueil du malade : dès son arrivée, c’est l’aide-soignante qui lui explique le déroulement de l’hospitalisation et du fonctionnement du service. Au quotidien, l’aide-soignante accompagne chaque patient pour maintenir un maximum de confort et s’assure de l’hygiène de son environnement direct. Aussi, elle l’aide dans tous ses gestes :

  • lever et coucher ;
  • habillage ;
  • repas ;
  • toilette ;
  • etc.

L’aide-soignante est aussi amenée à :

  • communiquer des informations lors des transmissions dans une optique de continuité des soins ;
  • effectuer la surveillance des constantes vitales ;
  • gérer les transferts de patients,
  • participer à des animations avec les malades.

Grâce à une réforme du métier et à une réglementation en vigueur depuis septembre 2021 (source), les aides-soignantes bénéficient de nouvelles compétences. Par exemple : détecter des situations à risque, mettre en place des mesures préventives, recueillir le taux de sucre et d’oxygène, ou encore calculer un IMC (indice de masse corporelle). Ces changements sont nés d’une volonté d’intégrer encore plus l’aide-soignante comme un membre à part entière du parcours de soins de chaque patient.

Une aide-soignante peut exercer dans le secteur public :

  • dans un centre hospitalier (CH) ;
  • dans un centre hospitalier régional universitaire (CHRU) ;
  • dans un centre hospitalier spécialisé en psychiatrie ;
  • dans un EHPAD (Établissement d’Hébergement pour les Personnes Agées Dépendantes) ;
  • dans un établissement de soins de longue durée.

Les aides-soignantes peuvent aussi s’orienter vers le secteur privé (clinique) ou choisir de travailler au domicile des patients.

Un lien particulier entre un aide-soignant ou une aide-soignante et le patient

Pour une aide-soignante, veiller au confort du patient passe aussi par son bien-être moral. La relation humaine et la confiance sont donc primordiales entre le malade et l’aide-soignante, en faveur d’une meilleure prise en charge. Cela se traduit aussi par le contact avec les proches et la famille du patient.

Quelle est la différence entre aide-soignante et infirmière ?

La différence entre l’infirmière et l’aide-soignante réside dans leur relation hiérarchique, mais pas seulement. Les infirmières travaillent en lien avec les médecins, et sont compétentes pour pratiquer certains actes que les aides-soignantes ne sont pas habilitées à réaliser. L’infirmière peut en effet réaliser des prises de sang, poser des perfusions, ou encore administrer des traitements. Ces professions demeurent proches, et une étroite collaboration entre l’infirmière et l’aide-soignante est essentielle à la bonne prise en charge de chaque patient.

Quelles spécialisations pour un aide-soignant ou une aide-soignante ?

Il n’existe à ce jour pas de spécialisations officielles dans le cadre du métier d’aide-soignante. Les professionnels qui souhaitent se spécialiser dans certains domaines peuvent s’orienter vers d’autres professions plus spécifiques après avoir suivi une ou plusieurs formations : auxiliaire de puériculture pour travailler auprès d’enfants, par exemple. Pour les aides-soignantes qui choisissent le métier d’infirmière, il est possible d’évoluer encore en s’orientant vers d’autres spécialisations, après 3 ans d’expérience et des formations :

Les évolutions de carrière possibles pour un aide-soignant ou une aide-soignante à l’hôpital

Plusieurs professions sont accessibles pour les aides-soignantes qui souhaitent faire évoluer leurs compétences et leur rémunération : infirmière est le plus habituel.

Une aide-soignante qui souhaite devenir infirmière doit obligatoirement passer par la case IFSI (Institut de Formation en soins Infirmiers) pour obtenir le Diplôme d’État (DE) d’infirmier. L’admission se fait après un examen spécifique réservé aux aides-soignantes et aux auxiliaires de puériculture titulaires du bac.

À noter :

une aide-soignante qui n’est pas titulaire du bac peut intégrer la formation pour
devenir infirmière.

Il faut pour cela justifier de trois années d’exercice en tant qu’aide-soignante et passer des épreuves de sélection.

Mais il est aussi possible d’évoluer vers le métier d’auxiliaire de puériculture, secrétaire médicale, assistante de soins en gérontologie (ASG) ou accompagnant éducatif et social (AES). Ces différentes voies sont accessibles en formation continue, après trois ans d’expérience à temps plein en tant qu’aide-soignante.
Il existe également une fonction d’aide-soignante polyhandicap accessible via la formation continue, par exemple, pour mieux comprendre et accompagner les personnes polyhandicapées. Après une autre formation spécifique, un aide-soignant peut être chargé du service des personnes décédées (de l’accueil des familles en chambre mortuaire et de la préparation des activités médicales sur le corps des personnes décédées), ou d’intervenir en hémodialyse, ou comme agent de stérilisation.

La retraite d’une aide-soignante ou d’un aide-soignant de la Fonction publique hospitalière

Vous êtes aide-soignante et vous vous posez des questions sur votre future retraite ? Pour anticiper et préparer l’avenir en toute sérénité, il est important de savoir comment une pension de retraite est calculée, et quelles solutions existent pour se constituer un complément de ressources.

Calcul de la retraite de base d’une aide-soignante de la Fonction publique hospitalière

La pension de retraite d’une aide-soignante hospitalière est calculée selon la formule suivante, comme pour tous les agents :

Le montant d’une pension de retraite dépend donc de différents paramètres relatifs à la carrière, mais aussi liés à la situation personnelle et familiale de chaque aide-soignante et de chaque agent : si sa carrière a été interrompue pour élever des enfants, par exemple, il est possible de bénéficier de trimestres supplémentaires qui seront validés.

Pour vous aider à estimer le montant de votre future pension,

pensez à utiliser le simulateur gratuit disponible sur le site de la Complémentaire Retraite des Hospitaliers (CRH), la solution d’épargne retraite proposée par le C.G.O S. Il vous suffit de remplir le formulaire avec différents renseignements sur vous et votre carrière : vous obtenez une estimation de votre future retraite de base (votre pension) et d’autres informations comme le nombre de trimestres requis et l’âge auquel vous devriez partir pour bénéficier du taux plein.
Évaluer votre retraite de base et vous informer sur les possibilités de la compléter sont vos meilleurs atouts pour pourvoir anticiper la chute de revenus qui s’annonce et décider d’agir pour vous préparer une retraite plus confortable.

Aide-soignante : un métier de la catégorie active

Le métier d’aide-soignante fait partie des professions classées dans la catégorie « active » de la Fonction publique hospitalière car il présente « un risque particulier ou des fatigues exceptionnelles ». Concrètement, au regard de la retraite, cela signifie que les métiers concernés bénéficient d’un âge d’ouverture des droits plus précoce : 57 ans, au lieu de 62 ans pour les professions dites « sédentaires ». Pour profiter de cette condition, il faut aussi justifier d’au moins 17 années de service en ayant occupé un ou plusieurs métiers de la catégorie active.

Le nombre de trimestres requis pour une pension à taux plein

Si l’ouverture des droits à la retraite est fixée plus tôt pour les aides-soignantes, il existe aussi un nombre minimum de trimestres d’assurance à valider pour percevoir une pension de retraite à taux plein. Pour une aide-soignante, le nombre de trimestres d’assurance requis se situe entre 167 et 172, en fonction de l’année à laquelle elle peut partir à la retraite. Par exemple : 170 trimestres (soit une carrière longue de 42 ans et 6 mois) pour les aides-soignantes qui peuvent prendre leur retraite à partir de 2027, 2028, et 2029. À noter également : une aide-soignante qui part à la retraite à 57 ans, sans avoir validé le nombre de trimestres requis, percevra une pension moins élevée en raison d’une décote.

S’affilier à une complémentaire retraite

À la retraite, les revenus des agents de la Fonction publique hospitalière baissent de 25 à 30 % en moyenne, il faut savoir que leur primes ne sont que très peu prises en compte dans le calcul de la retraite de base. Pour y remédier, les aides-soignantes qui travaillent à l’hôpital peuvent décider de se constituer un complément de revenus. La Complémentaire Retraite des Hospitaliers (CRH) propose une solution réservée aux agents et adaptée à leur budget pour préparer l’avenir sereinement.
Une solution 100 % conçue pour les hospitaliers, par des hospitaliers, accessible à tous les niveaux de revenus, simple, souple et sûre. Elle est réservée aux agents de la Fonction publique hospitalière et aux conjoints des affiliés (même non hospitaliers), pour sécuriser leur avenir et réserve des avantages immédiats (économies d’impôts, offre 18 - 40 ans, etc…). Des conseillers retraite sont là, si besoin, pour accompagner les agents, répondre aux questions et faire le point en prenant en compte la situation particulière de chacun (âge, temps partiel, enfants, situation familiale, etc…) Vous pouvez les joindre au 0 800 005 944 (services et appel gratuits) ou sur le site CRH.

Le métier d’aide-soignante ou d’aide-soignant dans la Fonction publique hospitalière en quelques chiffres